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Thomas Dutronc au festival Cognac Blues Passions 2025

Thomas Dutronc au festival Cognac Blues Passions 2025

Fils de Françoise Hardy et de Jacques Dutronc, Thomas avait toutes les prédispositions pour devenir l’artiste d’aujourd’hui. Néanmoins, le talent ne se transmet pas directement, sa pugnacité et ses qualités personnelles sont indéniables pour faire la différence.

Cognac Blues Passions 2025
6 albums studio dont une collaboration avec son père, 3 albums live, quelques musiques de films, de nombreuses participations et un amour inconditionnel pour le jazz manouche font de Thomas Dutronc un homme à part. Décalé, il s’entoure de musiciens plus talentueux les uns que les autres et l’adaptation du live de son dernier effort « Il n’Est Jamais Trop Tard » vaut réellement le détour. Un voyage musical aux sonorités festives que l’on retrouvera au festival Cognac Blues Passions le vendredi 4 juillet 2025 à 19 heures sur la scène Blues Paradise. L’artiste est talentueux et l’homme d’autant plus sympathique. Diego a pu le rencontrer une nouvelle fois pour parler musique et Cognac.

 

INTERVIEW

 

Diego : Tu es passé en concert à Jarnac dans le cadre du Blues Passions en 2019. Es-tu motivé par ce retour sur la scène Blues Paradise en tête d’affiche ?
Thomas : Je me souviens bien de cette prestation au bord de l’eau ! Je suis content de revenir car le nom « Cognac » sent bon ! On aime l’eau minérale mais cette ville représente beaucoup de choses car je connais un luthier sur place qui m’a construit certains instruments ! Maurice Dupont est un spécialiste des guitares manouches, il sera parmi nous le 4 juillet !

 

Diego : Nous aussi ! Quelle différence trouve-t-on entre une setlist de festival et celle d’un concert classique de ta tournée ?
Thomas : On s’adapte pour donner de l’énergie et les setlists dépendent généralement du temps imparti. J’ai souvenir aux Vieilles Charrues d’avoir joué avant The Cure et Muse, je devais être en forme pour donner le meilleur de moi-même ! Dans tous les cas, nous n’oublions pas les solos de guitare pour surprendre les spectateurs.

 

Diego : Par contre tu es entouré de musiciens incroyables ! Tu pourrais presque t’asseoir et les regarder jouer ?
Thomas : Carrément ! Ça joue et ça groove très bien !

 

Diego : Et ton concert est divisé en trois phases ?
Thomas : Oui. Tout d’abord, nous présentons des morceaux pop entraînants principalement issus de mon dernier album, Ensuite, une partie jazz-manouche puis enfin un mélange pop-rock qui n’oublie pas le côté festif pour faire lever la foule.

 

Diego : A Cognac, la foule est déjà debout !
Thomas : Tant mieux, les spectateurs auront envie de danser !
Thomas Dutronc
Diego : Pourquoi avoir choisi la chanson « Des Ronds dans l’Eau » de Françoise Hardy datant de 1967 pour lui rendre hommage ?
Thomas : Comme lorsque j’interprète Django Reinhardt, il est difficile de choisir un titre et il n’y a pas de « bon morceau ». Une carrière et une passion ne se résume pas en 4 minutes. De plus, le piano-voix avec Eric permet de très beaux accords sur cette chanson.

 

Diego : Ensuite tu enchaines avec « Aragon » qui a une rythmique imparable ?
Thomas : C’est le début de la troisième partie du concert et cette ambiance devrait se ressentir à Cognac !

 

Diego : J’en suis persuadé ! David Chiron est-il le collaborateur le plus précieux ?
Thomas : Ils sont tous précieux ! David a pris de l’ampleur dans la composition au fil de mes albums. Dans « Il n’Est Jamais Trop Tard » publié en septembre dernier, David a pris en charge une partie des mélodies avec talent. J’aime beaucoup « Larguer les Amours » qu’il a composé. Nous nous connaissons de longue date car nous étions à la fac ensemble !

 

Diego : Côté calories, les tournées ne sont pas trop difficiles ?
Thomas : Je fonctionne à l’envers des gens en vacances ! En tournée j’en profite et en vacances, je suis au régime !

 

Diego : Quel est ton premier concert en tant que spectateur ?
Thomas : Exceptés Alain Souchon et Eddy Mitchell que je voyais régulièrement en concert à l’Olympia avec ma mère, mon premier concert « seul » est les Straycats. J’aime la musique qui joue, prend des risques, se met en danger. Tout comme le disco et la Motown à une certaine époque. L’un des plus grands virtuoses reste Chopin.

 

Diego : Pour revenir au Cognac et aux Charentes Maritimes, connais-tu bien la région ?
Thomas : Je connais un peu car j’ai un ami musicien, Xavier Richardeau, qui est originaire des Charentes. C’est un jazzman qui joue en quintet et sextet de style caribéen. J’aimais beaucoup son batteur qui est aujourd’hui décédé. Concernant le cognac, c’est fort mais très bon.

 

Diego : Avec modération ! Quels sont tes projets discographiques après cette tournée ?
Thomas : Mon but est d’envisager la suite pendant cette tournée. D’habitude, on a le rythme « album, tournée, repos, composition ». Cette fois, je vais bosser dès septembre et trouver des moments pour enregistrer et composer. Peut-être un album « Frenchy 2 » ou un hommage à ma mère. Affaire à suivre, rien n’est décidé. J’ai toujours été surpris par le succès de ma maman aux Etats-Unis, un 45 tours doit ressortir prochainement en français pour le « disquaire day ».

 

Diego : Et comment va ton père, Jacques Dutronc ?
Thomas : Il s’occupe de ses nouveaux chats, je ne l’ai pas vu depuis un moment, il me manque.

 

Diego : Pour finir, des artistes récents t’ont-ils surpris en concert ?
Thomas : Oui, l’accordéoniste Marc Berthomiaux que j’ai vu en concert au Sunset de Paris. Il a travaillé avec André Charlier et Benoît Sourisse qui est un tandem exceptionnel. Ces artistes permettent de vivre des moments incroyables dans des petits clubs parisiens que l’on ne retrouve pas dans d’autres capitales.

 

Diego : Merci Thomas, on se retrouve le 4 juillet à Cognac Blues Passions !
Thomas : A bientôt !