Le grand artiste Daniel Arsham dévoile sa nouvelle exposition « Paris, 3020 » à la Galerie Perrotin de Paris, au cœur de la rue Turenne. Une série de sculptures incluant bustes, bas-reliefs et statues emblématiques de l’Antiquité gréco-romaine est au rendez-vous. L’artiste Américain est réputé pour ses œuvres d’exception, mais il doit aussi sa renommée à sa collaboration avec Kim Jones pendant le défilé Dior Homme en juin dernier. L’exposition a ouvert ses portes le 11 janvier dernier et le public pourra apprécier ses chefs d’œuvres jusqu’au 21 Mars 2020 à Paris.
Daniel Arsham Paris 3020 : une exposition d’œuvres mariant l’art, l’architecture et la performance
L’artiste Daniel Arsham connaît énormément de succès dans le monde de l’art. Et cette exposition qui aura lieu dans la capitale Française va certainement ravir les amateurs d’œuvres exceptionnels. Daniel Arsham présentera jusqu’au 21 Mars des œuvres revisitées mettant à l’honneur l’Antiquité classique.
Pour la réalisation de ses travaux, l’artiste a un l’opportunité de collaborer de près avec l’atelier de moulage de la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais. Et cela lui a été très avantageux étant donné que cet atelier est le producteur des chefs-d’œuvre emblématiques des plus grands musées européens. En effet, ce dernier a pu se servir de certains moules et scans d’œuvres emblématiques du Musée du Louvre, de l’Acropole d’Athènes, du Kunthistorisches Museum de Vienne ou encore de la basilique Saint-Pierre de Vincoli de Rome.
Daniel Arsham est passionné par la métamorphose des objets au fil du temps. Ce qui lui a poussé à revisiter des œuvres emblématiques de l’histoire en y ajoutant sa touche personnelle avec des cristaux clairs. Des fidèles reproductions de la « Vénus de Milo » et du « Moïse » de Michel-Ange avec divers cristaux sur les bras, les jambes et les têtes sont par exemple présentes sur les lieux. Et pour que les visiteurs puissent mieux admirer le savoir-faire et la créativité de l’artiste, ce dernier présente une série de croquis et de ses dessins avec chaque sculpture exposée, dévoilant les procédés utilisés par l’artiste dans son action de « compresser le temps, avec des références au passé, des informations sur le présent, et l’atteinte d’un avenir cristallisé ».
Lorsque les visiteurs pénètreront dans la première salle, ils pourront apprécier deux œuvres féminines de l’Antiquité classique qui ne sont autres que la déesse Aphrodite et de Lucille, la fille de l’empereur romain Marc Aurèle. La pièce suivante, présente quant à elle des œuvres de l’art occidental avec une version érodée du Moïse et de la Vénus de Milo. Autour de ces deux œuvres, on retrouve une série de buste et de sculptures grandeur nature, dont le buste Caracalla en cuirasse et l’Athéna Casquée. Un mariage harmonieux qui valorise deux critères chers à l’Antiquité, notamment la royauté et la divinité.
À travers cette exposition Paris 3020, l’artiste téléporte donc les visiteurs dans le passé, tout en évoquant le présent et en interrogeant le futur.
Des œuvres revisitées avec du cristal
Daniel Arsham s’est servi des pigments naturels identiques à ceux utilisés par les sculpteurs classiques, tels que la cendre volcanique, le bleu calcite, la sélénite et le quartz. Des érosions individuelles ont ensuite été pratiquées sur la surface du ciment de gypse pour rappeler les techniques des sculpteurs de la Renaissance. Et pour couronner le tout, l’artiste américain y a ajouté son procédé de cristallisation pour apporter sa touche personnelle aux œuvres exposées. Arsham a toujours été connu pour sa passion de travailler sur des objets du quotidien liés aux souvenirs et à la mémoire, datant de ces cinq dernières décennies, pour les métamorphoser et les lier au temps, afin de donner l’impression que ces derniers se dégradent au fil des années. Avec cette nouvelle exposition qui se tient actuellement à Paris, l’artiste prouve donc son savoir-faire à synthétiser le passé et le présent.