Dans un secteur qui aime exhiber sa brillance, rares sont ceux qui osent poser cette question essentielle : qu’est-ce que le luxe aujourd’hui ?
Kaloyan Radulov, PDG d’Omaya Yachts, invite à une introspection salutaire au sein de l’industrie nautique. Selon lui, les temps ont changé, et avec eux, les attentes des propriétaires et des affréteurs. Le luxe ne se mesure plus en chevaux moteur ni en mètres de coque, mais en qualité de vie à bord, en intimité offerte et en richesse des moments vécus.
Omaya Yachts : le souffle nouveau du luxe réfléchi
Née d’une volonté de réinventer les codes du yachting, Omaya Yachts est une entreprise familiale qui incarne une vision audacieuse du luxe moderne : plus intime, plus fonctionnel, et profondément humain. Portée par son PDG Kaloyan Radulov, la marque s’éloigne délibérément des standards tapageurs pour proposer des unités pensées comme des lieux de vie, où le design ne cherche pas à épater mais à apaiser.
Le OMAYA 50, leur premier modèle, en est l’illustration parfaite : un catamaran motorisé qui conjugue espace, confort et discrétion, conçu pour ceux qui recherchent non pas un symbole social, mais une expérience authentique à bord. Fidèle à sa philosophie du “luxe vécu”, Omaya Yachts place l’usage réel au cœur de chaque décision, afin que chaque sortie en mer soit une parenthèse de bien-être et de liberté.

Le mirage des chiffres : quand les specs prennent le dessus sur l’essentiel
Pendant des décennies, les brochures nautiques ont rivalisé de superlatifs techniques : vitesse de pointe, motorisation, design spectaculaire. Mais à en croire Kaloyan Radulov, cette obsession des données chiffrées finit par engendrer des unités impressionnantes sur papier… mais froides et impersonnelles une fois à bord. Or, comme le luxe automobile et la haute hôtellerie l’ont déjà compris, l’expérience humaine et sensorielle est aujourd’hui la vraie valeur ajoutée.
“Nous devons arrêter de concevoir pour hier et commencer à penser pour demain”, affirme le dirigeant d’Omaya Yachts. Sans cette remise en question, l’industrie court le risque de devenir obsolète, de ne plus parler le langage d’une clientèle nouvelle génération, qui cherche plus qu’un simple objet statutaire : elle cherche du sens.
Du clinquant à l’authentique : quand le luxe devient discret
Hier encore, le luxe nautique s’exprimait par l’excès : dorures, boiseries brillantes, salons formels et équipages en gants blancs. Le yacht était alors le totem ultime de la réussite sociale, l’objet de désir absolu. Mais cette image, désormais datée, est en train de s’effacer devant un nouveau paradigme, porté par des propriétaires plus jeunes, plus conscients, plus discrets.
Aujourd’hui, la richesse n’a plus besoin de crier. Le “quiet luxury” ou luxe discret s’impose comme la nouvelle norme : un art de vivre épuré, sophistiqué mais sans ostentation. Des lignes sobres, des matériaux nobles et durables, une ergonomie pensée pour la détente plutôt que pour l’apparat. “Si l’argent parlait avant, il murmure aujourd’hui”, résume Radulov avec justesse.
Omaya Yachts : une réponse nouvelle à une question nouvelle
C’est sur ce constat qu’est née Omaya Yachts, un chantier familial qui veut rompre avec les conventions. Leur modèle phare, l’OMAYA 50, n’est pas un simple catamaran, mais une vision incarnée : celle d’un yacht pensé comme un cocon flottant, aussi confortable qu’une résidence secondaire, aussi convivial qu’un club de plage, et aussi isolé qu’une île privée.
“Chaque décision de design a été prise dans une logique d’usage réel, pas pour faire sensation à un salon”, explique Radulov. À bord, l’espace est fluide, les volumes sont ouverts, l’électronique s’efface derrière le confort. Ici, le luxe n’est pas de montrer, mais de ressentir.
Redéfinir le luxe… ou se faire dépasser
Le message est clair : le yachting doit repenser son discours s’il veut continuer à séduire. L’époque des yachts-gadgets, vitrine de l’exubérance, touche à sa fin. Le client d’aujourd’hui, et encore plus celui de demain, recherche la liberté, la sérénité et l’authenticité. Il préfère un mouillage isolé à une marina surpeuplée, une soirée entre proches à une fête ostentatoire.
Et ce n’est pas un effet de mode, mais un virage culturel profond. À l’image d’Omaya Yachts, les marques qui comprendront cela seront celles qui continueront à naviguer loin devant. Dans un monde en quête de sens, le luxe nautique ne peut plus se contenter de briller. Il doit émouvoir, relier, apaiser… vivre.
Patrick Koune