La Mamounia, le palace mythique de Marrakech, célèbre cette année son centenaire. A cette occasion, La Mamounia propose à ses clients des offres spéciales, des événements culturels et des animations festives. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce lieu d’exception, qui continue à marquer l’histoire du tourisme et de l’hôtellerie au Maroc et dans le monde.
Inauguré le 16 octobre 1923, La Mamounia est un hôtel de luxe situé à Marrakech, au Maroc. Son histoire remonte au XVIIIe siècle, lorsque le sultan alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah offrit un domaine en cadeau de mariage à chacun de ses quatre fils. Ce domaine comprenait un jardin luxuriant, appelé « La Mamounia » en hommage au prince Moulay Mamoun.
Au début du XXe siècle, le domaine fut transformé en hôtel afin de créer un lieu de villégiature pour l’élite européenne. L’hôtel fut inauguré le 16 octobre 1923, et devint rapidement une destination prisée par de nombreuses personnalités du monde politique, artistique et culturel, comme Winston Churchill, Charlie Chaplin, Nicole Kidman, Yves Saint Laurent ou encore Barack Obama.
Pour célébrer son centenaire, La Mamounia a organisé une série d’événements spéciaux et de réceptions VIP du 4 au 8 octobre 2023. Parmi ces événements, il y a eu un concours de design intitulé « Raconte-moi l’histoire de La Mamounia en six assiettes », où des étudiants en design, en architecture et en mode ont été invités à concevoir une assiette commémorative pour le centenaire de l’établissement. Une sélection de 10 œuvres a été exposée à La Mamounia. Le point d’orgue des festivités a été une soirée inoubliable qui a réuni 2.000 convives.
Au fil des années, La Mamounia conçu en 1923 par les architectes Prost et Marchisio, a connu plusieurs rénovations et extensions, tout en préservant son charme et son style d’origine. Il a su mêler l’architecture traditionnelle marocaine avec le confort moderne, et refléter la culture et l’art de vivre du pays. Déjà en 2020, de nombreux lieux sont rénovés comme le Salon de Thé par Pierre Hermé, les restaurants l’Asiatique et l’Italien par Jean-Georges, le bar Le Churchill, le Pavillon de la Piscine, le Bar de la Piscine, la création des Tentes, l’Œnothèque, le Restaurant Marocain et le Club.
En 2023, le duo de renom Patrick Jouin et Sanjit Manku a réussi un défi fou : insuffler une nouvelle vie aux l’espaces et recréer une nouvelle énergie au sein du bâtiment à travers de nouveaux lieux à la fois attractifs et conviviaux.
L’accueil
Pour créer une transition douce entre extérieur et intérieur, l’inspiration mauresque est une évidence. Une touche d’art déco rehausse le tout. Deux salons aux courbes aux multiples facettes sont spécialement conçus pour accueillir les hôtes, leur permettant de se plonger dans la culture locale à travers des œuvres représentant des scènes de la vie marocaine, tout en la savourant à travers une gorgée de thé à la menthe. Les comptoirs d’accueil ont été repensés pour favoriser des connexions fluides et créer un espace plus spacieux.
Les Alcôves
Les Alcôves transportent les visiteurs dans un monde de mystère et d’exotisme. Ces espaces intimistes rappellent une époque révolue, où les voyageurs se rassemblaient dans les oasis marocaines pour se ressourcer et se laisser enchanter par la beauté idyllique des lieux. Pour recréer cette atmosphère intimiste, Patrick Jouin et Sanjit Manku se sont inspirés des grandes banquettes dites « sedari » que l’on retrouve dans la décoration intérieure marocaine. Chaque niche raconte une histoire à travers une thématique précise pour une véritable immersion dans le patrimoine et la tradition.
Le Lobby
Dans cet espace, le cabinet Jouin Manku a développé un élément hors du commun : le Chandelier du Centenaire, rebaptisé le Bijou de la Grande Dame, qui s’intègre harmonieusement au plafond pyramidal et incarne la fusion de deux histoires… hommage aux arts et traditions marocains et à la féminité berbère, tout en mettant l’accent sur le savoir-faire contemporain. Inspiré du « tamazight », un bijou traditionnel transmis de génération en génération, il a été imaginé comme une sculpture lumineuse. Comme deux colliers suspendus dans les airs, rappelant la splendeur des ornements berbères, leurs dimensions disproportionnées conservent une légèreté visuelle pour que le regard puisse embrasser d’autres perspectives spatiales.
Le Salon d’Honneur
Le Salon d’Honneur devient le musée de La Mamounia, doté d’un « Mur de la Renommée » avec des installations murales mettant en valeur les portraits de célébrités ayant séjourné au Palace, et une vitrine à plusieurs faces abritant les livres d’or. La statue iconique du Dromadaire est mise en valeur par sa position centrale, la rendant entièrement visible. La disposition des meubles remodèle l’espace, et un grand salon central favorise la convivialité. Les teintes bleues choisies rappelle les mosaïques des murs et des escaliers de l’espace.
Le Bar Majorelle
Les peintures murales du peintre Jacques Majorelle, connu pour ses motifs iconiques jaunes et verts, ont été le point de départ de l’inspiration des architectes d’intérieur. L’extension de l’espace est d’abord renforcée par le jeu de verre et de lumière désormais offert par la grande allée. L’harmonie entre la décoration et le mobilier est obtenue grâce aux designs des différents éléments, au style Art Déco et à la silhouette de la Fresque de Majorelle. Le lieu fait parfaitement écho à l’œuvre du peintre, créant un ensemble harmonieux.
Le Salon Majorelle
Nous avons souhaité apporter un nouvel usage en déplaçant l’ancien bar italien pour créer le Salon Majorelle. Ce lieu bénéficie d’une vue imprenable sur la palmeraie, avec une attention particulière portée aux baie vitrées existantes, les rendant plus transparentes pour laisser le regard s’échapper. C’est l’espace idéal pour profiter d’un salon d’hiver tout en créant une connexion harmonieuse entre les espaces intérieurs et extérieurs.
Célébrer le centenaire de La Mamounia est le moment idéal pour venir découvrir ou redécouvrir ce joyau de l’hôtellerie mondiale, qui a su traverser le temps avec grâce et élégance.
Patrick Koune
