Un rare diadème en opale de la famille des descendants du « Héros des deux mondes » franco-americain, le Marquis de La Fayette, se vend pour 24 000 £ lors d’une vente aux enchères.
Dreweatts a vu des enchères très disputées pour un diadème en opale extrêmement rare, qui s’est vendu pour 24 000 livres sterling contre une estimation de 12 à 18 000 livres sterling avant la vente. Le diadème était l’une des pièces maîtresses de la vente Dreweatts Fine Jewellery, Silver Watches and Object of Vertu. Il a été offert par la famille de feu Jean Pierre François Joseph Pineton de Chambrun, Marquis de Chambrun, Marquis d’Amefreville (1903-2004) et de sa seconde épouse Muriel, Marquise de Chambrun. Jean Pierre Pineton est le fils aîné du politicien et diplomate français Charles Louis Antoine Pierre Gilbert Pineton de Chambrun (1865-1954) et de son épouse américaine, Margaret Rives Nichols (1872-1949). Jean Pierre a épousé sa seconde femme Muriel en 1963 et ils ont vécu 40 ans de mariage entre la France, les États-Unis et l’Algarve au Portugal.
La famille de Chambrun a une histoire importante en tant qu’hommes politiques français au Sénat et à la Chambre des députés. Elle est la descendante directe de Gilbert du Motier, marquis de Lafayette (1757-1834), aristocrate français et officier de l’armée qui a mené les troupes américaines à la victoire lors de la guerre d’indépendance des États-Unis. Il fut également un personnage clé de la Révolution française de 1789 et de la Révolution de Juillet de 1830 et fut membre du Parlement français. Son impact fut tel qu’il est considéré comme un héros national dans les deux pays et qu’il a reçu le titre de « Héros des deux mondes ».
Jean Pierre et Muriel ont parcouru l’Amérique pour donner des conférences sur Lafayette et son rôle dans la révolution américaine et la guerre d’indépendance. Muriel est également devenue une poétesse célèbre et a remporté plusieurs prix, dont celui de poète de l’année de l’Ohio en 1976 pour son recueil de poèmes Sudden Spring et un prix de l’université de Cincinnati en 1970 pour son premier livre Salisbury Cathedral. Jean Pierre et Muriel ont été fêtés par la société américaine et reconnus par plusieurs présidents américains, dont Ronald Reagan, Bill Clinton et George Bush Junior, pour leur travail de promotion des relations franco-américaines.
Bien que sourd profond, Jean Pierre a étudié la biochimie à l’Institut Pasteur et l’art à l’école Horace Vernet. Membre du Cercle de l’Union Artistique en France, Jean Pierre est devenu un peintre reconnu et un créateur de bijoux, en fer forgé et en cristal pour la célèbre maison Baccarat. Compte tenu de son expérience dans le domaine de la joaillerie, on pense que le diadème a très probablement été conçu par lui. Le diadème est exceptionnellement rare car il est serti d’opales, une pierre que l’on voit rarement dans les diadèmes d’époque, en raison de sa fragilité et aussi parce que certains pensaient que les opales avaient un pouvoir étrange, qui pouvait porter malheur à celle qui les portait. Cette superstition a été reprise par la presse britannique, mais elle a fini par être écartée après que la reine Victoria, qui possédait sous son règne de nombreux bijoux sertis d’opales, dont on dit qu’elles étaient la pierre précieuse préférée de son mari, le prince Albert, en ait fait son objet favori.
Des enchères très disputées ont été soumises par téléphone et par Internet dans le monde entier. James Nicholson, vice-président et responsable international de la bijouterie, de l’argenterie et des montres chez Dreweatts, a commenté le résultat de la vente en ces termes : « Nous sommes ravis que ce bijou merveilleusement exubérant du milieu du XXe siècle ait entamé son prochain voyage avec un nouveau propriétaire ». Le diadème a été vendu à un acheteur d’Extrême-Orient, qui a fait une offre en ligne.
A voir absolument cette vidéo du diadème dans toute sa splendeur sur : https://youtu.be/OxYYHLowzGg (copyright « Courtesy of Dreweatts »)
Pour plus d’informations sur Dreweatts et les ventes à venir, consulter : www.dreweatts.com
À propos de Dreweatts
Fondée en 1759, la maison de vente aux enchères Dreweatts est l’une des principales maisons de vente aux enchères du Royaume-Uni. Elle comprend 22 départements spécialisés dans les beaux-arts (peintures de maîtres anciens, tableaux britanniques et européens, art moderne et contemporain), la joaillerie et l’horlogerie, l’argenterie, le vin, les livres et les manuscrits, la céramique et le verre britanniques et européens, les arts décoratifs et le design moderne, les éphémères, le mobilier, les ventes de maisons et les collections, les horloges, les baromètres et les instruments scientifiques, la céramique et les œuvres d’art asiatiques, ainsi que t les modèles réduits. Une équipe d’experts hautement qualifiés organise régulièrement des ventes spécialisées, soit plus de 70 ventes par an, y compris des ventes d’intérieurs, des collections de propriétaires uniques et des ventes de maisons.
Dreweatts est membre du groupe Gurr Johns qui regroupe des entreprises internationales de conseil en matière d’art. Sa salle de vente principale se trouve à Donnington Priory, à Newbury, dans le Berkshire. Elle dispose d’une salle d’exposition à Londres, sur Pall Mall, St James’s, et s’adresse à une clientèle internationale.
Outre les ventes aux enchères, la société propose des services d’évaluation aux particuliers, aux avocats, aux exécuteurs testamentaires, aux family offices et aux agents fiduciaires, afin de leur fournir les conseils nécessaires à la gestion des successions et à l’évaluation du marché, en vue d’une vente éventuelle. Les services d’évaluation de Dreweatts comprennent des estimations gratuites en ligne, des évaluations virtuelles, des visites à domicile et des journées d’évaluation dans les salles de vente, où les clients peuvent recevoir des conseils sur l’achat et la vente de la part des spécialistes de Dreweatts, leaders sur le marché.
André Tirlet
