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The Cure en concert, One Imaginary Boy

The Cure en concert, One Imaginary Boy

C’est toujours un plaisir de retrouver The Cure en concert sachant qu’ils font revivre leurs tubes passés, chansons méconnues et hits incontournables durant 2h30.

Robert Smith est l’unique musicien encore présent dans le groupe d’origine (Easy Cure en 1976) et contrairement à la tournée précédente (2016), il va s’avérer être en meilleure forme malgré un embonpoint remarqué. A 63 ans, celui qui découvrit le maquillage pour homme au début des années 80 fascine malgré une production discographique stagnante ! Un nouvel album serait imminent, le dernier datant de 2008. Néanmoins les salles du monde entier sont remplies et The Cure est devenu culte, ils vont (encore) nous le prouver ce soir.
LE CONCERT
Le fan sait qu’un concert inclut plusieurs rappels, que les setlists sont revues tous les soirs et que l’ambiance morbide de certains morceaux happe le spectateur pour l’entraîner dans de profonds retranchements. A Bordeaux, le public va bénéficier de 5 inédits (qui composeront une partie du futur album) sur les 28 titres joués. En fait, la prise en main sur l’auditeur est lente avec quelques découvertes (« Alone« , « And Nothing Is Forever« , « A Fragile Thing« ) puis quelques incontournables (« Pictures Of You« , « Lovesong« , l’incroyable « A Night Like This« ) pour ne plus le lâcher. Ça sent bon les 80’s et « Cold » me rappelle que « Pornography » est l’un des mes albums préférés… une noirceur à toute épreuve qui plonge l’Arkea Arena dans une obscurité encore saisissable. La lumière revient en brûlot avec « Burn » (B.O. de The Crow) qui enflamme les écrans géants. Ceux-ci officieront durant tout le concert soit pour diffuser les images des musiciens soit pour afficher l’ambiance envoûtante d’un univers parfois mystérieux.
Sur la totalité du concert, deux triptyques vont, à mon sens, demeurer les références de l’instant passé : une première salve avec la longue introduction de « Push » suivie des cultissimes « Play For Today » et « A Forest« . Ces instants sont trop rares en concert pour être gâchés. La deuxième est un hommage à l’album « Disintegration » incluant le titre éponyme puis « Plainsong » et « Prayers For Rain« . En 1989, The Cure maîtrisait totalement les nappes synthétiques enrobées de guitares planantes. Les fans sont aux anges, les impatients attendent les tubes qui arriveront au deuxième rappel ! Pas moins de 8 titres incontournables enchaînés dont « Lullaby » pour le plus applaudi et « Let’s Go To Bed » pour le moins joué. Comme d’habitude, je suis déçu par la platitude de « Close To Me » qui demeure fade comparée à la version maxi 45 tours. Le set se clôt avec l’inévitable « Boys Don’t Cry » de 1979 sous des applaudissements nourris.
Robert Smith peine à quitter la scène alors que l’excellent Simon Gallup (qui faillit quitter le groupe l’an passé), Roger O’Donnell, Jason Cooper, Reeves Gabrels et Perry Bamonte ont réintégré pour la troisième fois le backstage.
Au final, on aimerait entendre « Figurehead« , « Faith« , « At Night« , « Three Imaginary Boys » et « Seventeen Seconds » mais la rareté des morceaux motive le spectateur à revoir le groupe. Chaque show est une nouvelle expérience. Au final, la bonne nouvelle est que le chanteur est bavard et qu’il faudra compter sur lui prochainement. Tous mélomanes quinquagénaires doivent avoir vu Cure / Depeche Mode et U2 au moins une fois dans leur vie… et en salle ! Personnellement je ne les compte plus…
Diego OnTheRocks
Photos : Laurent Robert