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Kugel Paris présente Ambre : Trésors de la Mer Baltique

Kugel Paris présente Ambre : Trésors de la Mer Baltique

La Galerie Kugel accueille cet automne, du 13 octobre au 16 décembre, « Ambre : Tésors de la Mer Baltique XVIe – XVIIIe siècle », une nouvelle exposition sur l’ambre, un matériau unique qui émerveille depuis l’Antiquité. L’ambre est léger, aromatique, de couleur délicate, possède des propriétés électriques et se décline dans une variété de couleurs allant du rouge cramoisi translucide au blanc opaque.

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L’exposition « Ambre : Trésors de la mer Baltique XVIe – XVIIIe siècles » est la première manifestation en France consacrée à ce matériau. Il a fallu près de deux décennies à la Galerie Kugel pour assembler quelque cinquante œuvres qui y seront exposées. Mêlant les sculptures, les coffrets, les coupes et les jeux, la grande variété des œuvres exposées témoigne de la fascination pour l’ambre du XVIe au XVIIIe siècle et du talent de nombreux artistes à faire ressortir toutes les nuances de ce matériau remarquable.

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De l’époque romaine au XVIIIe siècle, les érudits se sont perdus dans les spéculations sur l’origine de l’ambre, certains l’identifiant comme du sperme de baleine et d’autres comme de l’urine solidifiée de lynx. Son mystère lui donne des propriétés médicinales. Il était préconisé sous forme de poudre pour des maux tels que la dépression, les maux de dents ou l’épilepsie, et comme filtre d’amour. Les inclusions d’insectes ou de petits animaux qui s’y retrouvent parfois piégés font de l’ambre un symbole d’immortalité.

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Pline l’Ancien a deviné sa nature à partir d’observations de résine végétale, mais ce n’est qu’en 1757 que le savant russe Mikhail Lomonosov a déterminé sa véritable origine. Pour les objets de cette exposition, il s’agit d’une résine fossilisée issue d’une forêt préhistorique il y a 30 à 40 millions d’années, située sous la mer Baltique, entre les villes de Danzig (aujourd’hui Gdańsk, Pologne) et de Königsberg (actuelle Kaliningrad, Russie) qui faisait partie de la Prusse Orientale. De nombreux bijoux et petites statues en ambre baltique sont présents dans les mondes grec et romain, dans la tombe de Toutankhamon, et même jusqu’en Chine, fournissant des indices fascinants sur les échanges commerciaux le long de la « Route de l’Ambre » à l’époque, de la Baltique à l’Adriatique.

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Au XVIe siècle, Albert de Brandebourg-Ansbach (1490-1568), Grand Maître, se convertit au protestantisme et érige l’Ordre des Chevaliers Teutoniques en Duché de Prusse. Ses médecins vont publier les premiers livres sur l’extraction de l’ambre et ses propriétés médicinales. Il signe un contrat, moyennant redevance, garantissant à Jan Janski, originaire de Dantzig, le monopole de l’extraction de l’ambre. Ce n’est que le début d’une expansion majeure du commerce et de la production d’objets d’art en ambre. Ils vont devenir d’excellents cadeaux diplomatiques de la Prusse et sont recherchés par les monarques et les princes européens pour orner les « Kunstkammern » (Cabinets de curiosités).

Infos pratiques

Ambre : Trésors de la Mer Baltique XVIe – XVIIIe

Galerie Kugel Paris – 25 quai Anatole-France 75007 Paris – entrée libre – du mercredi 18 octobre au samedi 16 décembre 2023 – du lundi au samedi de 11h à 18h – Vernissage le mardi 17 octobre ;

A propos de l’ambre

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L’ambre est une substance organique qui provient de la fossilisation de la résine de certains arbres, surtout des conifères. Elle est utilisée depuis la préhistoire comme matériau pour la bijouterie et la parfumerie, et elle est parfois considérée comme une gemme. L’ambre se présente sous différentes couleurs, du jaune au rougeâtre, et elle peut contenir des inclusions d’animaux ou de végétaux piégés dans la résine il y a des millions d’années. Ces inclusions sont très utiles pour les paléontologues qui étudient les espèces et les environnements du passé. L’ambre a aussi des propriétés électrostatiques qui ont été découvertes par les Grecs anciens, qui l’appelaient élektron. Le mot ambre vient quant à lui de l’arabe anbar, qui désignait à l’origine l’ambre gris, une substance produite par les cachalots.

A propos de la Galerie Kugel Paris

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Parcourant le monde, Nicolas et Alexis Kugel ont déniché des trésors méticuleusement recherchés, qu’ils vont présenter aux curieux et connaisseurs, embrassant la culture française et européenne, portant les valeurs d’excellence des Arts Déco, de l’œcuménisme culturel et des contributions à l’enrichissement des collections des plus grands musées du monde… de vrais « influenceurs » du bon goût.

La galerie Kugel Paris est située dans l’hôtel Collot sur le quai Anatole en France, face à la place de la Concorde au centre de Paris, et est devenue un passage incontournable pour les collectionneurs, conservateurs et amateurs d’art. Nicolas et Alexis Kugel sont la cinquième génération d’une famille de marchands d’art, une tradition qui a débuté au début du XIXe siècle. En 2015, Laura, représentant la sixième génération, a rejoint la galerie.

André Tirlet

Légendes photos :

1/ Boîte à jeux complète avec ses pions, deux dés et son jeu d’échecs, Par Michel Redlin Réalisée à Dantzig, vers 1680 © Guillaume Benoit

2/ Petite chope en ambre translucide et laiteux montée en argent doré, Par Georg Schreiber La monture par Andreas Meyer (Maître en 1608-1647) Réalisée à Königsberg, vers 1610 © Guillaume Benoit

3/ Petite coupe ornée de figures montée en or émaillé Attribuée à Johann Caspar Labhart (actif 1695-1726) Réalisée à Kassel, vers 1690 La monture par Reinhold Vasters, vers 1870 Provenant des collections du Baron James de Rothschild © Guillaume Benoit

4/ Boîte à jeux complète avec ses pions, deux dés et son jeu d’échecs, Par Michel Redlin Réalisée à Dantzig, vers 1680 © Guillaume Benoit

5/ Boîte à jeux complète avec ses pions, deux dés et son jeu d’échecs, Par Michel Redlin Réalisée à Dantzig, vers 1680 © Guillaume Benoit

6 – 7/ © Guillaume Benoit 8/ © Jérôme Galland Courtesy Galerie Kugel