Partons à la découverte du Québec, ce territoire généreux où l’on respire la liberté à pleins poumons. D’un printemps fleuri à l’été indien enflammé, la province se vit intensément, entre villes vibrantes, grands espaces et art de vivre raffiné. Pendant dix jours, c’est un Québec d’exception que nous avons sillonné, à bord d’un véhicule d’exception, entre hôtels de luxe, expériences gastronomiques et rencontres marquantes.
Montréal : élégance urbaine et premières saveurs locales
C’est à Montréal, ville cosmopolite et artistique, que notre périple débute. À l’atterrissage, nous prenons en main notre complice de voyage : une somptueuse Mercedes Coupé AMG CLE 53 4MATIC+, blanche diamantée, qui allie puissance et confort. Son moteur rugit avec élégance sur l’asphalte québécois, prêt pour l’aventure.
Quelques heures nous permettent de nous immerger dans l’ambiance montréalaise. Le Mont Royal, véritable belvédère naturel, nous offre une vue imprenable sur les gratte-ciels. En contrebas, les pavés du Vieux-Montréal nous mènent à notre première escale culturelle : chez Grégoire & Fils, à Mercier, où nous dégustons une poutine généreuse, joyau de la cuisine québécoise.
Parc Oméga & Mont-Tremblant : immersion sauvage et luxe en altitude
Le lendemain, cap vers l’arrière-pays. Après 90 minutes de route, nous entrons dans les 900 hectares du Parc Oméga. Un safari québécois inoubliable, où caribous, bisons et loups défilent à quelques mètres de notre véhicule, au fil d’un parcours de 12 kilomètres. Une immersion unique dans la faune canadienne.
Nous reprenons ensuite la route vers le village de Mont-Tremblant, niché dans les Laurentides. Au bord du lac éponyme, l’Hôtel Quintessence nous ouvre ses portes. Nous posons nos valises dans la Suite Présidentielle, un écrin de sérénité avec vue panoramique sur les eaux paisibles et bain à remous privé sur la terrasse. Le soir venu, le restaurant La Quintessence nous enchante : ceviche de truite, bavette de veau et moelleux au chocolat rythment un dîner aux saveurs délicates, face au lac miroitant.
Trois-Rivières & Québec : entre charme d’antan et raffinement moderne
Sur la route vers Québec, Trois-Rivières offre une pause agréable entre ruelles coquettes et terrasses animées. L’étape suivante nous mène à l’Auberge Saint-Antoine, joyau du Vieux-Québec classé Relais & Châteaux. Dans la chambre de l’Aubergiste, notre terrasse privée surplombe le fleuve Saint-Laurent. Le soir, le restaurant Le Muffy nous surprend par un menu dégustation à l’aveugle. Huître pochée, morue sashimi, bœuf tendre et un dessert cacaoté au champignon sauvage se succèdent dans un décor de chalet contemporain, bercé par des chansons françaises intemporelles.
Tadoussac : rencontre magique avec les géants des mers
Le jour se lève à peine lorsque nous quittons Québec pour une aventure qui promet d’être inoubliable. Cap au nord-est, direction Tadoussac, petit village côtier au charme suranné, là où le fjord du Saguenay rejoint le fleuve Saint-Laurent. C’est l’un des meilleurs sites au monde pour l’observation des baleines, une affirmation qui prend tout son sens dès que l’on y pose le regard.
À notre arrivée, l’air est vif, chargé d’embruns. Nous embarquons à bord du bateau VIP d’ALM Croisières, certifié Biosphère, engagé dans la préservation de l’écosystème marin fragile de la région. L’intérieur du navire est cosy, équipé de grandes baies vitrées, d’un salon panoramique et d’un pont réservé aux passagers VIP. Tout est pensé pour observer sans déranger.
Sur les eaux calmes du Saint-Laurent, le silence est ponctué de cris de goélands et du doux ressac. Puis, soudain, une nageoire blanche fend la surface : un groupe de bélugas, ces cétacés arctiques au sourire malicieux, évoluent tout près de notre embarcation. Leur blancheur contraste magnifiquement avec le bleu profond du fleuve. Un peu plus loin, c’est au tour des rorquals communs, longs de près de 20 mètres, de surgir dans un ballet lent et majestueux. Leur souffle puissant retentit, et leur dos luisant disparaît à nouveau sous la surface, pour de longues apnées.
Notre guide, une naturaliste passionnée, nous partage anecdotes et données scientifiques : ici, 13 espèces de cétacés croisent les eaux entre mai et octobre, attirées par les 16 tonnes de krill dont elles se nourrissent chaque jour. La vitesse du bateau est ajustée avec soin pour ne pas perturber leur comportement naturel, une démarche respectueuse qui renforce la qualité de l’expérience.
Le clou du spectacle : l’entrée dans le fjord du Saguenay, aux falaises vertigineuses et à l’atmosphère mystique. Alors que nous approchons du rivage, une colonie de phoques gris bronze sur les rochers, paisiblement indifférente à notre passage. La nature semble ici régner en maître. Puis, jaillissant des hauteurs forestières, la fameuse chute du “caribou qui pisse”, haute de 92 mètres, surgit comme un mirage. Visible uniquement à certaines saisons, cette cascade doit son nom à la légende locale, et à son débit sauvage, alimenté par la fonte des glaces.
À la tombée du jour, nous retrouvons le raffinement du Manoir Richelieu, fleuron historique de la chaîne Fairmont, perché sur une falaise surplombant le fleuve. Derrière sa façade Belle Époque, l’hôtel déploie un décor élégant, entre velours, boiseries et vues panoramiques. Nous plongeons dans la piscine intérieure baignée de lumière, savourons un cocktail signature au bar puis nous attablons au restaurant Le Saint-Laurent pour un menu table d’hôte. Les produits locaux sont à l’honneur dans des assiettes soignées, relevées d’une touche créative. Une parenthèse chic et apaisante, parfaite pour clore cette journée grandiose dans les bras de la nature québécoise.
Montmorency, Île d’Orléans & Château Frontenac : bouquet final à la québécoise
Sur la route du retour vers Québec, une halte majestueuse s’impose aux chutes de Montmorency, véritable monument naturel de la région. Hautes de 83 mètres, soit 30 de plus que les chutes du Niagara, elles s’élancent avec une puissance impressionnante, surtout au printemps, lorsque la fonte des neiges alimente leur débit tonitruant. Nous empruntons le pont suspendu, surplombant la crête des chutes : le fracas de l’eau se mêle à la brise humide, procurant une sensation grisante. De là, un sentier en escalier descend vers la base, offrant des vues saisissantes sous différents angles. Pour les plus téméraires, une tyrolienne traverse même le vide à flanc de cascade, une expérience unique pour qui veut lier adrénaline et nature brute.
À seulement quelques minutes de là, un pont nous mène sur l’Île d’Orléans, joyau rural lové au cœur du fleuve Saint-Laurent. Longue d’à peine 34 kilomètres, l’île se découvre paisiblement, ponctuée de maisons ancestrales du XVIIIe siècle, de vergers en fleurs, de fermes artisanales, et d’adresses gourmandes mettant à l’honneur le terroir québécois. Nous flânons d’un producteur de cidre à un stand de fraises, découvrons un atelier de confitures artisanales, et nous arrêtons dans une fromagerie familiale. En longeant la côte, chaque virage dévoile une vue saisissante sur Québec, comme si la ville flottait sur l’eau, ses clochers et remparts se détachant à l’horizon.
Le retour en ville marque le dernier acte de ce voyage, et non des moindres : direction le mythique Château Frontenac. Dressé fièrement sur le cap Diamant, dominant le fleuve, cet hôtel centenaire est le symbole absolu de Québec. Inauguré en 1893 par le Canadien Pacifique, il a accueilli têtes couronnées, chefs d’État, écrivains, célébrités et cinéastes. Nous accédons à notre suite 1705, nichée dans les prestigieux étages Fairmont Gold, où les hôtes bénéficient d’un service sur mesure, d’un salon privé avec buffet exclusif, et d’un concierge dédié. La vue, quant à elle, est à couper le souffle : en contrebas, le Saint-Laurent serpente, tandis que la vieille ville dévoile ses toits de cuivre et ses ruelles pavées.
Le soir, nous choisissons de dîner au Bistro Le Sam, l’une des tables de l’hôtel, logée sous une grande verrière avec vue panoramique sur le fleuve. Le menu est un hommage raffiné à la gastronomie locale : crème brûlée au foie gras, subtilement relevée de chutney d’ananas, whisky et érable, suivie d’un flanc de porc glacé à l’érable, fondant à souhait, puis d’une tartelette au chocolat noir qui conclut ce festin sur une note gourmande et élégante. Le service, précis et chaleureux, parachève cette soirée d’exception dans ce monument historique vivant, qui incarne à lui seul l’esprit du Québec : grandiose, accueillant, et profondément enraciné dans son histoire.
En dix jours, le Québec nous a conquis par la beauté brute de ses paysages, la richesse de sa faune, l’accueil sincère de ses habitants et la finesse de son art de vivre. Ce road trip, entre nature préservée et luxe discret, restera comme un voyage d’exception où chaque étape a écrit une page inoubliable de notre carnet de route.
Reportage & Photos : Maxime Dobremel
