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L’automate musical, un art singulier

L’automate musical, un art singulier

Expert en la matière de l’automate musical, Reuge en fabrique depuis plus de 150 ans dans le plus pur respect de l’artisanat traditionnel, tout en cherchant en permanence à développer l’innovation. Sa nouvelle tabatière “Les oiseaux enchanteurs” illustre parfaitement cette quête de l’excellence dans un monde en pleine évolution. Cet objet contemporain, qui fait appel à un savoir-faire séculaire, représente aussi un hommage à la nature lorsque le chant mélodieux de l’oiseau de métal entre en harmonie avec son mouvement. Le grand spécialiste des boîtes à musique – et autres automates qui conjuguent mouvement et son – fabrique depuis un siècle et demi ces objets singuliers qui traversent le temps. Installé à Sainte-Croix, en Suisse, Reuge y développe un savoir-faire qui s’appuie sur l’expertise d’artisans spécialisés. Dans le cadre de son développement et d’une certaine montée en gamme, la marque a choisi d’innover avec une tabatière au design contemporain baptisée « Enchanting Birds », des oiseaux chanteurs et enchanteurs…
La tabatière est un objet présent chez Reuge depuis le XVIIIe siècle. La légende raconte que Napoléon, dont les généraux possédaient tous des tabatières, aurait lancé aux experts de l’époque le défi d’introduire dans la boîte un oiseau mécanique. Les artisans les plus habiles réussirent à reproduire l’animal, lui donner du mouvement et une voix. Depuis, la tabatière aurait perdu sa fonction première de réserve de tabac et serait devenue un objet de décoration quelque peu statutaire. Un objet que l’on ne montre qu’aux initiés et à ceux que l’on invite chez soi.

Automate musical : mélodie et mouvement

En 2020, Reuge, l’un des rares fabricants qui maîtrisent encore la complexité de l’automate musical, a choisi de présenter une nouvelle collection de trois tabatières avec une exécution contemporaine : des “oiseaux enchanteurs” proposés en bleu, fuchsia ou argent dans une boîte transparente qui dévoile le mécanisme de l’automate, à côté d’un soufflet dont la couleur est assortie à celle de l’oiseau. Ce soufflet en cuir demande trois jours d’exécution, à l’issue desquels son étanchéité est vérifiée : le moindre trou d’air changerait le chant de l’oiseau en un murmure. Reuge a inventé un métier poétique qui n’existe nulle part ailleurs, l’écouteur d’oiseaux. De nombreux oiseaux ont ainsi été écoutés dans leur environnement naturel. Leur chant a ensuite été codé puis reproduit mécaniquement avec un son qui fait appel à de hautes fréquences, aux effets souvent relaxants. Le mouvement de l’oiseau qui tourne, incline la tête et bat des ailes fonctionne grâce aux 28 composants de cet animal en titane et or blanc. L’assemblage à la main des différentes parties du mouvement mécanique composé de 250 pièces représente un travail complexe. Le résultat est époustouflant lorsque la mélodie s’harmonise avec le mouvement, lorsque que la mécanique s’approprie ce chant poétique et rend hommage au génie créateur de la nature.

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Course de char

Reuge, à l’occasion de ses 155 ans, présente un automate musical en édition limitée et numérotée de 50 exemplaires. Miliarius est le nom de cette pièce d’art mécanique qui fait revivre les combats épiques en recréant la scène du Circus Maximus et ses fameuses courses de chars. Les attelages se tiennent sur un verre et sont mis en mouvement grâce à un ingénieux système ma-gnétique qui donne une impression de lévitation. Lors de l’activation du levier, cinq chars de course tirés par dix chevaux sont mis en mouvement et se déplacent en ligne droite. La course commence et les paris sont lancés, transformant un mécanisme complexe en ob-jet d’art ludique, le résultat de la course étant aléatoire. La précision du mécanisme de cet automate a nécessité neuf mois de conception et développement au sein de l’atelier. Il comprend plus de 2200 compo-sants qui interagissent pour donner vie à l’automate. Le mécanisme de l’automate est associé à un second mécanisme qui produit la mélodie du “Défilé de la Vic-toire” – hymne qui célébrait la fin de chaque course romaine qui se tenait dans le Circus Maximus – lorsque les premiers chevaux franchissent la ligne d’arri-vée pour une coordination parfaitement orchestrée.

 

Carine. LOEILLET