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Gaston Savina, un chef privé et unique

Gaston Savina, un chef privé et unique

L’année 2023 va être le début de l’aventure marquante de Gaston Savina dans Top Chef. Ayant plus l’habitude de cuisiner pour des clients célèbres, ce chef privé pas comme les autres passe désormais sous le feu des projecteurs. La quatorzième édition de l’émission de cuisine star de la chaîne M6 sera donc celle de ce chef de la relève.

Gaston Savina, dont les cinq syllabes résonnent avec nos cinq sens, aime chatouiller, interroger, étonner, confondre et surtout ravir. Dans un environnement gastronomique exigeant, il met ses pairs d’accord. En effet, le jeune Français, aujourd’hui âgé de 28 ans et résidant à Londres, est connu pour son talent de chef qui sait allier des produits simples et originaux aux envies des clients les plus exigeants. Des clients qui sont souvent des personnalités du monde des affaires, du monde de l’art, des palaces et des hôtels cinq étoiles.

Son petit secret ? Toujours mettre en avant ses créations culinaires dans un monde qui promeut les arts de la table français, sans être prétentieux… simple… basique.

Comme le savent les amateurs des Dîners secrets de Gaston Savina, le jeune homme travaille seul et contrôle tout. « La cuisine, c’est bien plus qu’une simple assiette. Avec elle vient tout un écosystème, passant tout aussi bien à travers les fournisseurs et les histoires derrière les produits, qu’à travers la vaisselle utilisée », souligne-t-il.

Cette valse émotionnelle a été apprise et maîtrisée très tôt par le jeune Chef. Chez les Savina, la cuisine reste une affaire de famille.

« La cuisine, c’est plus qu’une belle assiette »

De la cuisine familiale à la cuisine professionnelle

Quant aux origines de son intérêt culinaire, Gaston Savina déclare d’emblée : « J’ai grandi dans une famille très gourmande. Quand nous étions enfants, pour manger du saumon à Bellevue, mon grand-père sortait toujours la desserte. » Comme il aime à le rappeler, cette famille très foodie lui a transmis deux choses… l’amour des matières premières et un sens esthétique aiguisé.

Du côté maternel, la bonne nourriture rencontre la beauté. Les arts de la table sont ainsi élevés au rang d’excellence. Du côté paternel, le locavorisme prévaut. Cueillir des champignons, cuisiner des légumes du jardin et mette la main dans la terre nourricière sont des traditions que ses grands-parents ont aimé inculquer à leur petit-fils.

Cette double vision a nourri le jeune Gaston, et quand il s’est ennuyé à l’école, il s’est tourné dès la fin du collège vers la cuisine au lycée hôtelier de Mâcon. Le choix s’avère rapidement judicieux, et celui qui n’est encore qu’apprenti cuisinier s’épanouit dans ce qui semble être des études évidente. Gaston Savina déclare : « J’avais l’impression que ce milieu m’était familier, j’avais enfin trouvé le travail qui me plaît ».

Bac en poche, Gaston Savina prend la direction Paris et les cuisines du Dôme, le restaurant du chef Franck Graux. Il a tout juste 18 ans, et c’est le début de sa carrière, que certains qualifieraient d’insolite. Un an après son arrivée au Dôme, Gaston Savina quitte l’univers des tables classiques pour les tables ministérielles très exigeantes et discrètes.

Alors, il officie au ministère dédié à l’Egalité des Territoires et cuisine pour de nombreuses personnalités politiques de premier plan. Parallèlement, il évolue également une grande institution de la gastronomie française, le traiteur Potel et Chabot.

Son rêve londonien

Le voyage fait la jeunesse, adage bien connu, Gaston Savina a décidé de l’emprunter. Il traverse ici la Manche, deux ans seulement après ses premières expériences parisiennes. Il se rend d’abord dans le Sussex, dans un restaurant au milieu de la campagne anglaise, et s’installe bientôt à Nothing Hill. L’emplacement n’est pas décidé par hasard. Ses amis viennent d’ouvrir un bar à vins français, Cépage[s]. A seulement 22 ans, il a carte blanche pour créer la carte du lieu. L’aventure est vraiment belle, mais un an plus tard, le chef cherche déjà quelque chose de nouveau. « Je m’ennuie assez vite », s’est-il confié.

Pourtant, il n’envisage pas de quitter la cuisine du bar pour une table prestigieuse. À Londres, pourtant, elles ne manquent pas. Le Connaught est dirigé par la Française Hélène Darroze, tandis que ses compatriotes Alain Ducasse et Pierre Gagnaire dirigent respectivement le Dorchester et le Sketch. Si populaires, les trois restaurants ont chacun trois étoiles au guide Michelin.

Cependant, Gaston Savina est intéressé à travailler pour lui-même. « Quand j’ai commencé à mon compte, je me suis donné six mois pour que tout fonctionne, et au bout de trois mois, la sauce a pris », raconte celui qui a rapidement trouvé un public.

A moins de 30 ans, le voilà à la tête d’une affaire lucrative, et quand il ne traverse pas la Manche pour rejoindre l’Hôtel de Pourtalès à Paris, il cuisine pour ses clients aux quatre coins du globe. Cette adresse somptueuse en a fait son chef exclusif il y a quelques mois.

La cuisine de Gaston Savina a 4 points forts… un produit phare, le poisson sous toutes ses formes ; un plat préféré, aucun « La cuisine, ce sont plutôt des humeurs, des saisons, des envies » ; en une phrase : une cuisine très française, régressive, nostalgique et tendance à la fois ; et en un mot : transmission.

Ce qui suit ? Cela devrait résonner dans vos oreilles assez rapidement… avec la nouvelle aventure que va vivre Gaston Savina dans l’émission culinaire « Top chef » de M6.

André Tirlet