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DROUANT – QUAND GASTRONOMIE & LITTÉRATURE  SE RENCONTRENT

DROUANT – QUAND GASTRONOMIE & LITTÉRATURE SE RENCONTRENT

Véritable et chic institution parisienne, où siège chaque année le jury du Goncourt depuis 1914 pour décerner son célèbre prix littéraire, le restaurant Drouant a été repris par les frères Gardinier, qui ont voulu tourner une nouvelle page de son histoire.

PAR JEAN-CLAUDE MARIANI

Que les nombreux fidèles de la maison se rassurent, la maison conserve ses fondamentaux mais elle rajeunit son cadre et sa cuisine ! Bien sûr, le spectaculaire escalier Ruhlmann est toujours là et la façade, en retrouvant ses boiseries d’antan, recouvre toute sa splendeur d’autrefois. Dans la salle à manger, avec son plafond paré de coquillages et crustacés dont Cocteau aimait dire que c’était “le ciel de la mer”, une mosaïque de travertin au sol, des boiseries en noyer, des murs laqués et en tissus épais s’associent à merveille pour créer un espace élégant et chaleureux, dans un esprit plus actuel. En façade, une terrasse protégée de la place par une haie bucolique accueille les amateurs de repas en plein air.

 

Carte gastronomique

 

 

 

 

Mais surtout, Drouant, qui fut couronné de deux étoiles Michelin à l’époque où Louis Grondard tenait les fourneaux, rejoue la carte gastronomique en confiant ses cuisines au talentueux chef Romain Van Thienen, disciple de grands cuisiniers double ou triple étoilés Michelin, comme Oliver Bellin ou Yannick Alléno. Ainsi, sa carte conjugue avec bonheur tradition et modernité, en remettant déjà à l’honneur de grands classiques, comme son exceptionnel pâté aux trois viandes réalisées dans l’esprit de l’iconique oreiller de la Belle Aurore. Difficile après ça de résister au plaisir d’un vol au vent en terre-mer à la façon des frères Goncourt, avec un délicat feuilletage généreusement garni de viande de veau et de langoustines, très généreusement nappé d’une sauce particulièrement onctueuse et capiteuse. Un millefeuille à la vanille et caramel de beurre salé fut la parfaite conclusion de ce repas d’un impeccable classicisme. Pour les vins, on peut faire confiance au sommelier, qui saura dégotter sur sa carte le vin qui colle parfaitement avec votre menu, comme l’excellent Frank Phélan 2016, qui accompagnait notre vol au vent. Une maison exemplaire à découvrir ou à retrouver. Comptez environ 80€ hors boisson. Intéressant menu à 52€ proposé au déjeuner et au dîner, décliné en formule à 42€ au déjeuner.

 

Drouant – 16-18 place Gaillon Paris 2e Tél. 01 42 65 15 16 – Accueil tous les jours de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à minuit. www.drouant.com.