Galerie Patrick Fourtin au PAD London 2025

L’élégance intemporelle de l’Art Déco s’invite au PAD London.

À l’occasion du PAD London 2025, la Galerie Patrick Fourtin célèbre ses 30 ans et les 100 ans de l’Art Déco dans une scénographie signée Pierre Gonalons. Un voyage sensoriel entre chefs-d’œuvre historiques, émotion contemporaine et l’élégance éternelle des Années folles.

C’est un après-midi d’octobre à Londres. La lumière, encore dorée, se glisse entre les façades géorgiennes de Mayfair. Les feuilles roussies tapissent Berkeley Square, et un parfum d’automne flotte dans l’air. Vous poussez la porte du PAD London et, d’un coup, le présent s’efface : devant vous s’ouvre l’univers enivrant des Années folles.

Cette année, la Galerie Patrick Fourtin, l’un des temples parisiens du design du XXe siècle, y fête un double anniversaire : ses 30 ans d’existence et les 100 ans de l’Art Déco, ce style qui, plus qu’aucun autre, incarne la modernité intemporelle.

Pour cet événement unique, Patrick Fourtin s’associe au designer et scénographe Pierre Gonalons, connu pour ses mises en scène sensuelles et cinématographiques. Ensemble, ils transforment leur stand du PAD en une expérience presque théâtrale, un écrin où chaque meuble, chaque luminaire devient un acteur de l’histoire.

Il y a un siècle, Paris retrouvait le goût de la fête, de l’audace, de la beauté après les affres de la première guerre mondiale. En 1925, l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes révélait au monde entier un nouveau style : l’Art Déco.

Ses lignes géométriques, ses matériaux précieux, son sens du détail racontaient une époque qui voulait vivre pleinement, rêver en grand. Plus qu’un simple mouvement esthétique, l’Art Déco était une philosophie de l’art de vivre, un appel à l’élégance et à la modernité.

Un siècle plus tard, cette esthétique garde une force intacte. Elle dialogue parfaitement avec notre époque, elle séduit les plus grands décorateurs contemporains, de India Mahdavi à Joseph Dirand, qui en réinterprètent les codes. L’Art Déco n’a jamais été aussi actuel, car il conjugue l’intemporel et le fonctionnel, le luxe et la sobriété.

Dans le Marais, à Paris, la galerie Patrick Fourtin est devenue un lieu incontournable pour les amateurs de design et d’arts décoratifs. Patrick Fourtin, infatigable chasseur de trésors, a su redonner vie aux pièces oubliées des grands créateurs du XXe siècle.

« Une table de Printz n’est pas un simple meuble, c’est le témoin d’une époque, d’une vision du goût et du raffinement », explique-t-il avec passion. Chaque objet qu’il sélectionne raconte une histoire, incarne un moment de bascule où l’art et le quotidien se rejoignent.

Pour le PAD London 2025, il a imaginé une sélection exceptionnelle, pensée comme une constellation de chefs-d’œuvre. Chaque pièce est une étoile qui brille par sa singularité, mais qui prend tout son éclat dans l’ensemble scénographié par Pierre Gonalons.

Deux créations inédites d’Eugène Printz, ébéniste visionnaire des années 1930, occuperont le cœur du stand. Ces meubles, réalisés pour un grand collectionneur parisien, associent palmier, sycomore et bronze oxydé dans un mariage d’une rare sophistication.

L’une de ces pièces cache une surprise : une façade conçue par Jean Dunand, le maître incontesté de la laque, connu pour avoir signé les panneaux décoratifs du paquebot Normandie. Ce dialogue entre deux génies transforme le meuble en œuvre d’art totale.

Autre pièce bouleversante, la lampe personnelle du peintre Jacques Doucet. Restée sur son bureau jusqu’à sa mort, elle incarne l’esprit de ce visionnaire qui pressentit la modernité bien avant l’heure. Doucet fut le premier à soutenir Eileen Gray, Pierre Legrain et Pierre Chareau, alors que personne ne croyait encore en ces créateurs audacieux.

Cette lampe, avec sa patine discrète, est un fragment d’histoire, un témoin des débuts du design moderne.

La paire de cabinets modernistes d’Eckart Muthesius nous transporte directement à Indore, dans le fabuleux palais Manik Bagh, construit entre 1929 et 1933 pour le Maharajah Yeshwant Rao Holkar. Muthesius y fit dialoguer l’esprit rigoureux du Bauhaus avec les fastes de l’Art déco, créant un langage universel de la modernité. Ces cabinets sont d’une rareté extrême, autant qu’un morceau d’histoire cosmopolite.

Enfin, une paire de lampadaires monumentaux d’André Arbus viendra structurer l’espace. Cet architecte-décorateur des années 1940-1950 transformait chaque création en une sculpture habitée, alliant la majesté classique à une modernité raffinée. Ces « sentinelles de lumière » semblent veiller sur l’ensemble de la scénographie.

Pour magnifier ces trésors, Patrick Fourtin a fait appel à Pierre Gonalons, designer et scénographe qui se distingue par son approche narrative. Chaque espace qu’il crée est pensé comme un tableau en mouvement, une mise en scène poétique.

« L’Art Déco est un langage universel », confie Gonalons. « Mon rôle est de lui donner une résonance contemporaine, de le faire dialoguer avec notre sensibilité actuelle. »

Pour le PAD London 2025, il imagine un décor aux couleurs poudrées : ivoire, bronze et vert céladon, comme un cocon lumineux dans lequel les pièces historiques semblent flotter, prêtes à nous raconter leurs histoires.

Chaque automne, le PAD London transforme Berkeley Square en un lieu de rencontres, de découvertes et d’inspirations. Collectionneurs internationaux, décorateurs-stars, conservateurs de musées et passionnés s’y donnent rendez-vous pour explorer le meilleur du design et des arts décoratifs, de l’ancien au contemporain.

Dans cette effervescence créative, le stand de la Galerie Patrick Fourtin s’annonce comme l’un des plus attendus de l’édition 2025. Par son approche narrative et son dialogue entre passé et présent, il promet d’être une référence clé pour quiconque s’intéresse au design d’exception.

Si l’Art déco fascine encore aujourd’hui, c’est parce qu’il répond à nos aspirations contemporaines : des matériaux nobles, une authenticité palpable, un équilibre entre beauté et fonction. Il parle à notre époque en quête de sens et de sophistication.

Dans un loft minimaliste, une console de Printz crée une tension harmonieuse ; dans un appartement haussmanien, une laque de Dunand se révèle comme une pièce d’art à part entière. L’Art Déco transcende les tendances et s’impose comme une esthétique indémodable et vivante.

Le stand de Patrick Fourtin au PAD London 2025 ne sera pas une simple rétrospective. Il s’agit d’une expérience esthétique totale, une invitation à réfléchir sur notre rapport aux objets et à l’espace. Ces pièces ne sont pas seulement belles : elles nous rappellent l’importance du temps long, de l’excellence artisanale, de l’émotion des formes parfaites.

« L’Art Déco n’est pas figé dans le passé », conclut Patrick Fourtin. « Il nous inspire encore parce qu’il incarne une vision du futur, celle d’un monde où le beau est essentiel. »

Du 14 au 19 octobre 2025, Berkeley Square se transformera en temple de l’art décoratif. Au stand C3, la Galerie Patrick Fourtin dévoilera ses trésors dans une scénographie signée Pierre Gonalons. Eugène Printz, Jean Dunand, André Arbus, Jacques Doucet et Eckart Muthesius y seront réunis comme jamais.

Plus qu’une exposition, ce sera une immersion dans un siècle de modernité, une expérience qui célèbrera la lumière, les matières, la beauté intemporelle. Cent ans après sa naissance, l’Art Déco continue de nous inspirer, de nous émouvoir, et de nous rappeler que le design est avant tout une histoire de passion et de rêve.

Après la superbe édition de PAD Paris, il ne vous reste plus qu’à prendre vos billets pour Londres!

Anne CANDY