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Autralian Pink Floyd Show à l’Arkea Arena de Bordeaux

Autralian Pink Floyd Show à l’Arkea Arena de Bordeaux

DARK SIDE OF THE MOON
La légende veut que « Dark Side Of The Moon » de Pink Floyd sorti le 1er mars 1973 est l’album sur lequel les couples ont le plus fait l’amour dans les années 70… il faut dire que cette époque était musicalement plus prolifique que nos années 2020… le rock psychédélique était en pleine expansion. Bonifié par une pochette devenue légendaire représentant la dispersion d’une lumière blanche au travers d’un prisme triangulaire, ce disque conceptuel qui s’écoute d’un trait changea la carrière du groupe grâce à la présence de synthétiseurs analogiques novateurs et d’un ingénieur du son incroyable : Alan Parsons. Le même était sur le toit des studios Apple Corps le 30 janvier 1969 pour sonoriser le dernier concert légendaire des Beatles. J’ai eu l’incroyable chance de l’interviewer ! (Alan, pas les Beatles…)
45 millions d’albums vendus plus tard et 50 ans d’existence, il demeure une des références musicales planétaires aux côtés de « Ok Computer » de Radiohead et « Thriller » de Michael Jackson. Une nouvelle occasion pour le groupe Australian Pink Floyd Show d’effectuer une tournée mondiale.
AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW
Formé en 1988 et originaire d’Adélaïde, le groupe a l’assentiment de David Gilmour après leur participation à l’after show de la dernière tournée officielle du groupe (« Division Bell« ) à Londres en 1994. 30 ans après leurs premiers concerts et 4 millions de spectateurs plus tard, il faut considérer la bande à Jason Sawford (le claviériste) comme rodée et efficace. Leur réputation les précède et malgré les vas et vient de certains membres, la qualité est au rendez-vous ! Pour preuve, Richard Wright (membre d’origine de Pink Floyd décédé en 2008) les rejoint sur scène pour un anniversaire dans les années 90.
Concernant la tournée Française 2023, il s’agit de rendre hommage à l’album « Dark Side Of The Moon« . A cet effet, le set va être réparti en 2 actes. Le premier contient l’intégralité de l’album précité en jouant les morceaux dans l’ordre. Musicalement et vocalement, il suffit de fermer les yeux pour se croire à un concert des vrais Pink Floyd. Les chansons synthétiques reflètent l’ambiance d’époque et « Money » comme « Time » sont les titres les plus applaudis. Tout le monde connaît le bruit de la fameuse caisse enregistreuse et du réveil qui introduisent ces deux chansons ! On sent le groupe sur la retenue et dans la modestie. Le chanteur principal ne reste sur scène que pour exercer et ses allers-retours sont perturbants mais discrets. Il faut dire que les chansons de Pink Floyd sont très aériennes et musicales engendrant de nombreuses pauses vocales. « Us and Them » est également un morceau très réussi, les 43 minutes que durent l’album passent à une vitesse folle et Australian Pink Floyd conclut la première partie par « On The Turning Away » puis « Another Brick in The Wall« . Il s’agissait d’un échauffement, les meilleurs moment sont à venir…
Après 20 minutes de pause, les 6 musiciens et 2 choristes reviennent pour un best-of qui va lever la foule. Tout d’abord « See Emily Play » écrit par Syd Barrett en 1967 puis l’extraordinaire « Shine On You Crazy Diamond » dans sa version 13 minutes. Les fans sont aux anges. Côté mise en scène, le célèbre écran rond permet la projection d’images diverses et les animaux gonflables sont présents (cochon, kangourou…) rappelant l’ambiance originale en version réduite. On sent l’hommage retenu qui ne souhaite pas être une pâle imitation. Les performances vocales de Dave Fowler et Chris Barnes sont impressionnantes. Fermez les yeux, vous y êtes ! « Welcome to The Machine » prépare le spectateur à une avalanche de tubes : « Wish You Were Here« , « High Hopes » et « One of These Days« . Sur le visuel, « Pigs » bénéficie d’images de Poutine et d’autres dirigeants et richesses mondiales visiblement non appréciés du combo. Les musiciens quittent les planches sur « Run Like Hell« . Le rappel sera unique mais qualitatif avec « Comfortably Numb« . J’invite les lecteurs à découvrir la version récente ressortie par Roger Waters à l’occasion de sa tournée 2022-2023 qui passera à Paris en mai. Une réinterprétation sombre et grandiose.
Pour conclure, cela n’était pas les vrais Pink Floyd mais la prestation est bluffante. J’ai eu des frissons sur plusieurs titres et ne fais que conseiller aux nostalgiques d’assister à leurs performances. Vivement Roger Waters à l’Accor Arena de Paris !
Diego OnTheRocks
Photos : Olivier Barau
Remerciements : Euterpe Promotion