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L’exposition « Turner, The Sun is God » à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny en Suisse

L’exposition « Turner, The Sun is God » à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny en Suisse

Manifesto Expo, filiale du groupe Manifesto, organise depuis 2019 des expositions itinérantes de niveau muséal. Au premier trimestre 2023, Manifesto Expo, en partenariat avec la Tate (Londres), présente l’exposition Turner, The Sun Is God, à la Fondation Gianadda (Martigny, Suisse).

L’exposition, conçue par le spécialiste britannique l’artiste David Blayney Brown, se déroulera du 3 mars au 25 juin 2023 et présentera une centaine d’œuvres de William Turner, dont nombre de ses grands chefs-d’œuvre. L’exposition est présentée à la National Gallery of Ireland à Dublin jusqu’au 6 février.

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Le commissaire David Blayney Brown a choisi pour cette exposition de souligner l’obsession de l’artiste pour les phénomènes météorologiques et la lumière du soleil. Ces éléments sont documentés dans tous les voyages en Grande-Bretagne et en Europe continentale. Les huiles, gouaches et aquarelles du peintre britannique sont présentées à travers sept thèmes. La dernière partie de l’exposition comprend les célèbres œuvres Going to the Ball (San Martino) et The Visit to the Bomb.

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Sept sections pour sept thématiques

Mémoire, imagination et synthèse… Turner a effectué de nombreux voyages en Angleterre et en Europe au cours de sa carrière. Ils se révéleront une source importante d’inspiration pour ses paysages, tant fictifs que réels, à commencer par des esquisses en plein air.

Mise en situation… Turner a grandi à une période où la peinture de paysage était considérée comme un genre mimétique, dépourvu du pouvoir intellectuel et émotionnel de la peinture historique et narrative. Néanmoins, l’artiste, dont le protagoniste ultime est le paysage, a représenté des paysages affectés par les conditions météorologiques les plus dramatiques, telles que des décors inspirés des scènes de théâtre, des mers agitées et des orages aux sommets dorés et aux plaines tranquilles. Les sujets de Turner sont souvent mentionnés dans les titres de ses compositions, fournissant un contexte clair pour ses peintures.

Lumière et atmosphère… La fascination de Turner pour la lumière et les phénomènes naturels est incontournable, comme en témoignent ses premiers voyages en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse. Tout au long de sa carrière, l’artiste n’a cessé d’explorer les moyens d’apporter une lumière intérieure à ses images, souvent peintes sur des fonds clairs ou blancs.

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The Sun is God… « Le soleil est Dieu », aurait déclaré Turner avant sa mort. En fait, le soleil figure en bonne place dans son travail, que certains critiques interprétent comme un autoportrait de l’artiste. Ce dernier le considère plutôt comme un « motif joyeux … le plus beau des êtres », le protagoniste des toiles incandescentes et lumineuses qu’il a créées vers la fin de sa carrière.

Une esthétique du sublime… Comme beaucoup de ses contemporains, Turner a été impressionné par « Philosophical Enquiry into our Ideas of the Sublime » (L’enquête philosophique sur les pensées sublimes) ouvrage d’Edmund Burke (1757), qui explore la crainte et la terreur suscitées par les éléments naturels. À travers ses peintures de paysages, Turner a démontré sa recherche esthétique et philosophique autour du Sublime, dont il a réussi à inspirer des effets de dissolution et de transcendance grâce à sa technique de superposition et d’effacement répétés des couches.

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Face aux ténèbres… Inspiré des lectures de la théorie des couleurs, Turner juxtapose la lumière et l’ombre : égales, l’une sans l’autre n’a pas d’existence. Depuis le début de sa carrière, il dépeint l’obscurité, le Sublime, sous la forme de nuages ​​​​d’orage étranges et d’eaux d’un noir absolu pour éveiller le public à la crainte des forces de la nature.

En regard de la nature… Observateur passionné et attentif, l’artiste projette le spectateur dans son univers naturel, qui jaillit aussi de son imaginaire intime. Ses figures sont souvent insignifiantes face à la grandeur de la nature, mais l’artiste espère aussi illustrer l’impact de l’activité industrielle sur la nature à travers l’étude des changements atmosphériques. Les vapeurs mélangées à la pollution créent de nouvelles brumes, qui se reflètent ainsi dans ses représentations des paysages européens en voie d’industrialisation.

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A propos de Manifesto Expo

Manifesto Expo a initié une collaboration entre la Tate et la Fondation Pierre Gianadda. Manifesto Expo a sécurisé les négociations contractuelles et coordonné le suivi logistique du projet, grâce à sa connaissance approfondie des acteurs culturels et à un solide réseau d’agences internationales.

Manifesto Espo, filiale spécialisée du groupe Manifesto, est créé en 2015 par Hervé Digne et Laure Confavreux-Colliex, pour coordonner la production et la tournée des expositions en France et à l’étranger. Cette filiale, co-fondée avec Alexandre Colliex, accompagne la tournée internationale des projets d’exposition des institutions muséales et des collections publiques et privées, de l’identification des partenaires étrangers à la négociation des contrats, du suivi logistique (transport, assurance, caisse), de la coordination des différents interlocuteurs, du montage/démontage, de la gestion du budget et du planning, de la stratégie de développement et le commissariat d’expositions.

Manifesto Expo collabore avec des musées de premier plan aux États-Unis (San Diego Museum of Art, Houston Museum of Fine Arts), au Canada, en Europe (Kunsthalle zu Kiel en Allemagne, Kunsthaus Graz en Autriche, Collection Lambert, MAMAC Nice, la Tate à Londres et le MAMAC Nice et le Centre Pompidou en France) et en Océanie et Asie (Bund One Art Museum à Shanghai, Hong Kong Museum of Art). Manifesto Expo est partenaire de la Fédération des concepteurs d’expositions XPO.

Infos pratiques

Fondation Pierre Gianadda / 59 rue du Forum / CH – 1920 Martigny / +41 27 722 39 78 / www.gianadda.ch

André Tirlet

Légendes photos : 1/ Joseph Turner, Going to the Ball (San Martino), exhibited 1846. Huile sur toile, 61,6 × 92,4 cm. Photo © Tate. 2/ Joseph Turner, The New Moon or I’ve lost My Boat, You shan’t have Your Hoop, exhibited 1840. Huile sur acajou, 65,4 × 81,3 cm. 3/ Joseph Turner, Buttermere Lake, with Park of Cromackwater, Cumberland, a Shower, exhibited 1798. Huile sur toile, 88,9 × 119,4 cm. 4/ Joseph Turner, Story of Apollo and Daphnee, 1837. Huile sur bois, 109,9 x 198,8 cm. Photo © Tate. 5/ Joseph Turner, The Visit to the Tomb, exhibited 1850. Huile sur toile, 91,4 × 121,9 cm.