Dans certaines collaborations, il est question de marketing. Dans celle-ci, il est question d’ADN, de territoire, de gens passionnés et d’un objet qui ne pouvait naître nulle part ailleurs qu’à Lille. L’enceinte Maestro × SKWAK n’est pas un produit dérivé : c’est le fruit d’une rencontre entre deux univers créatifs, nourris par la même ville mais façonnés par des chemins très différents.
SKWAK : l’artiste qui peint la vie comme un feu d’artifice
SKWAK est un illustrateur, designer au graphisme moderne, euphorique, jamais agressif, une “joyeuse cacophonie”. Son trait, reconnaissable entre mille, mélange la pop culture, la BD, le street art, le jeu vidéo, la pub, et l’énergie urbaine avec une spontanéité contagieuse.

SKWAK grandit dans le Nord, nourri par l’esprit populaire, créatif et chaleureux de Lille, une ville qui célèbre autant les artistes de rue que la scène contemporaine. Ses œuvres explosent de personnages interconnectés, comme autant de pensées simultanées, que le spectateur découvre couche après couche. Un véritable “Where’s Waldo émotionnel”, où chaque coin raconte quelque chose.
Avec le temps, le style de SKWAK franchit les frontières et s’exporte bien au-delà de Lille. Son univers foisonnant attire l’attention d’institutions et de marques reconnues. Le Centre Pompidou lui offre une visibilité institutionnelle qui confirme sa place dans le paysage artistique contemporain. Il signe ensuite la pochette d’album du groupe MGMT, devenue culte auprès des fans. Les collaborations s’enchaînent : McDonald’s, Microsoft, Pilot, Citizen… autant de projets audacieux qui font dialoguer son art avec des univers très différents. Ses œuvres voyagent, s’exposent en France, aux États-Unis, au Japon, rencontrant à chaque fois un public fasciné par son énergie visuelle.
Pourtant, malgré cette reconnaissance internationale, SKWAK reste profondément attaché à ses racines. Il continue de créer à Lille, convaincu que la sincérité créative demande un ancrage réel. Sa peinture demeure artisanale, personnelle, physique, loin des cycles de production industrielle. Chaque œuvre garde l’empreinte de la main, du geste, du temps passé, fidèle à l’authenticité qui l’a fait connaître.

Octavio : la startup lilloise qui veut réconcilier Hi-Fi et modernité
L’histoire d’Octavio démarre aussi à Lille, mais dans un tout autre décor.
Ses fondateurs sont d’anciens étudiants en musicologie. Des passionnés de son, qui ont grandi avec les vinyles et les systèmes Hi-Fi des parents… avant de passer aux plateformes de streaming. Et c’est là que tout bascule.
Le constat est simple :
Les systèmes audio vintage, magnifiques, sonnent encore incroyablement bien… mais sont déconnectés du monde numérique.
Fallait-il les abandonner ? Les remplacer ?
Octavio refuse cette logique du “tout jeter pour acheter”.
Leur mission prend alors forme : imaginer une Hi-Fi connectée qui respecte l’existant plutôt que de le remplacer, qui privilégie la réparation plutôt que le gaspillage, et qui simplifie l’usage au lieu de l’alourdir. L’objectif n’est pas de suivre la course technologique, mais de remettre du sens, de la durabilité et de la proximité dans l’audio.
Plusieurs repères structurent rapidement l’ADN d’Octavio. La marque est d’abord française, née et basée à Lille, ancrée dans un territoire qui valorise la culture, l’artisanat et l’innovation humaine. Sa production est européenne, avec des circuits, un assemblage et des partenaires locaux, afin de garantir qualité, traçabilité et impact réduit. Son approche se veut responsable, en misant sur la qualité, la durabilité et la réparabilité, loin du modèle du jetable. Enfin, Octavio défend un son audiophile accessible, sans barrière ni élitisme : la haute qualité doit rester un plaisir ouvert, pas un privilège.
Leur premier produit, le streamer Octavio Stream, reçoit un Diapason d’Or pour sa qualité sonore. Une distinction qui propulse la marque comme un nouvel acteur crédible de la Hi-Fi moderne : proche des utilisateurs, à l’écoute de leurs besoins, et loin des grandes machines marketing.
La Maestro, leur enceinte connectée, incarne parfaitement cette vision. Elle crée un pont entre hier et demain : la chaleur d’un son Hi-Fi authentique et enveloppant, associée à la simplicité et au confort du streaming actuel.
Deux visions, une même obsession : faire ressentir
Lorsque Octavio et SKWAK se rencontrent, l’entente est immédiate. Très vite, la conversation dépasse la simple idée d’une collaboration commerciale. Les deux univers se reconnaissent et s’alignent : ils parlent d’émotion, de transmission, de création, avec ce même feu dans les yeux que partagent ceux qui font les choses avec conviction.
Bien qu’ils viennent de milieux différents, l’un ancré dans l’audio, l’autre dans l’art visuel, trois convictions profondes les rassemblent. D’abord, la certitude que toute création commence par l’humain : une main, une oreille, une intention sincère. Ensuite, l’idée que la technologie ne doit jamais prendre le dessus, mais rester au service du sensible, du vécu, du ressenti. Enfin, la conviction que Lille n’est pas seulement un décor commun, mais un véritable terrain fertile où naissent les idées audacieuses.
Très vite, l’ambition dépasse celle d’un simple habillage graphique posé sur un produit. Ils imaginent autre chose : une enceinte peinte à la main, sans duplication, où chaque pièce respire et vibre, porte l’empreinte du geste de l’artiste. Une création artisanale, pensée comme une œuvre.
Chaque Maestro × SKWAK devient ainsi une pièce unique, signée par l’artiste et accompagnée de son certificat d’authenticité. Il n’en existe pas deux identiques. Jamais. C’est une toile, mais une toile qui joue de la musique, qui vit et qui partage les émotions sonores autant que visuelles.
Une œuvre qui continue de vivre chez celui qui l’accueille
C’est à ce moment précis que le projet dépasse la simple notion d’objet. La Maestro × SKWAK n’est pas faite pour rester immobile sur une étagère : elle vit. Elle s’installe dans un salon, un bureau ou un atelier, et trouve naturellement sa place dans le quotidien. Elle accompagne les réveils en douceur, les dîners improvisés, les fêtes entre amis, les soirées créatives et ces discussions qui s’étirent jusque tard dans la nuit.
Elle ne s’impose pas comme un trophée que l’on contemple de loin. Elle devient une présence, presque un membre de la maison, qui apporte sa chaleur et son énergie.
Il se crée alors quelque chose d’unique : comme si la musique qu’elle diffuse faisait vibrer les couleurs qui l’habillent… et que ces mêmes couleurs intensifiaient la musique. Un dialogue sensible entre le son et l’art, où chacun sublime l’autre.
La Maestro × SKWAK n’est pas produite en série : chaque exemplaire est réalisé sur commande, avec un délai de 4 à 6 semaines.
Ce rythme n’a rien d’une stratégie marketing. Il reflète simplement la réalité du geste artistique : SKWAK peint chaque pièce lui-même, à la main, avec le temps et l’attention que mérite une œuvre singulière. Certaines créations ne doivent pas être pressées. Elles doivent se faire attendre, comme toutes les pièces précieuses.
Au-delà de l’objet, ce projet raconte une histoire. Celle d’un artiste qui glisse une part de lui dans chaque nuance de couleur, d’une marque qui cherche à redonner du sens à la façon d’écouter la musique, et d’une ville, Lille, qui encourage les idées qui sortent du cadre et osent des rencontres inattendues. Il raconte aussi la naissance d’un objet-pont, à mi-chemin entre l’art et le son, capable de réunir émotion visuelle et émotion auditive dans une même expérience.
La Maestro × SKWAK n’est pas simplement une enceinte. C’est une rencontre matérialisée, la trace d’un dialogue créatif où chacun a apporté sa vérité, son savoir-faire et sa sensibilité. Le public, lui, ne reçoit pas seulement un produit : il accueille une œuvre à vivre, qui s’écoute autant qu’elle se ressent.
Patrick Koune


































