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Tendance Montres : passer en mode rétrofuturiste

Tendance Montres : passer en mode rétrofuturiste

A toujours vouloir faire des montres un outil de communication capable de dire aux autres qui nous sommes, on en oublie le plaisir hédoniste de la choisir pour ce qu’elle véhicule comme image pour soi-même. Par chance, les montres vintages remettent les pendules à l’heure…

La plupart des marques horlogères ont compris de longue date l’importance de capitaliser sur leur passé pour se positionner sur l’échiquier horloger mondial. En dehors de quelques électrons libres pouvant se permettre de capitaliser sur leur jeunesse, la plupart des marques de montres distillent annuellement un message subliminal à travers la présentation d’au moins un modèle inspiré d’une référence faisant partie de leur musée. Tous les patrons l’avouent : il faut dans l’assortiment des produits présentés annuellement de quoi satisfaire tout le monde et les pièces inspirées de modèles historiques se vendent bien parce que leur passé leur donne un supplément d’âme et leur longévité graphique assure qu’elles restent durablement un bon placement.

Audemars Piguet – Royal Oak

En matière horlogère, cela n’a rien d’un détail car un acheteur a toujours dans le coin de l’esprit l’idée de revendre un jour sa montre avec une substantielle plus-value ou au moins au prix le plus proche de celui d’achat. Faire le choix de l’intemporalité est une garantie de stabilité dans le temps ; un peu comme l’est un placement financier de « bon père de famille ».

On pourrait se dire que les produits rentrant dans cette famille n’ont par conséquent jamais trop de « sex-appeal ». En réalité et sans doute parce qu’une partie d’entre eux sont des itérations de garde-temps apparus dans les « seventies », la plupart sont graphiquement impactant comme le sont, la Zenith Defy Revival A3648. Il s’agit ici d’une réédition d’un modèle de plongée lancé en 1969, l’année du lancement du El Primero, le premier calibre de chronographe automatique à haut rendement (36 000 alternances par heure). Dans le même esprit, les amoureux de l’époque Peace and Love apprécieront les derniers modèles Royal Oak d’Audemars Piguet, toujours d’actualité depuis 1972, l’année de son lancement comme la montre en acier de luxe la plus chère. L’épicurien ayant les moyens saura séduire sa compagne en lui a offrant l’une des montres les plus recherchée du moment : la Nautilus pour dame de la manufacture Patek Philippe.

Patek Philippe – Nautilus pour dame

Enfin, il sera toujours possible de sélectionner la pièce Andy Warhol de Piaget qui, cent pour cent « revival » est tout bonnement unisexe et donc susceptible d’être offerte à un homme amoureux du pop art ou à une femme de grande taille. La belle est une évolution du modèle iconique sorti également en 1972 des ateliers de la Côte-aux-fées (Jura suisse).

Plus étonnant dans ce milieu policé : l’arrivée dans cette période temporelle de Rolex avec la très étonnante Oyster Perpetual Land-Dweller qui s’inspire largement d’un modèle Datejust Oysterquartz datant des années « septantes », comme le disent les suisses. Moins éloignée de nous dans le temps, la Gerald Charles Maestro 25e Anniversaire va tout de même dans le même sens et conserve une identité graphique bien dans l’esprit de ce que Gérald Genta, le maître du design horloger des « seventies » et fondateur de cette marque, a pu produire.

Soit dit en passant, les années 1980-1990 qui pourtant furent compliquées pour le marché horloger semblent avoir leurs afficionados. La preuve : TAG Heuer relance la Formula 1, une pièce abordable, iconique de cette période de transition. Ici, elle conserve son look inimitable tout en se mettant en goût du jour en embarquant un calibre à quartz fonctionnant à l’énergie solaire. Pareillement, la St-Moritz de Chopard lancée en 1980 par Karl-Friedrich Scheufele alors âgé de 22 ans s’est depuis réincarnée en Alpine Eagle qui faisait partie des belles montres du salon Watches and Wonders 2025.

Maintenant, comme il en faut pour tout le monde, les marques rééditent de nombreux modèles hérités de l’âge d’or de la montre-bracelet. Autrement dit, elles réinventent des modèles apparus entre les années 1950 et 1970. Impossible de ne pas tomber sous le charme de l’incontournable chronographe Speedmaster 57 d’Omega dont tout le monde sait qu’il fut le seul garde-temps officiel à avoir accompagné les Astronautes sur la Lune.

Tant qu’à aborder les outils pour aventuriers, difficile de résister à la tentation de la Tudor Black Bay 58, itération du modèle de la marque lancé en cette année du XXe siècle. Autre coup de cœur inspiré des « fifties » : la version LIP Annapurna Mouvement R26 de manufacture. Et parce qu’on est dans l’univers montagne, parlons de l’Heritage Automatic d’Alpina qui met au goût d’aujourd’hui une montre dont les lignes sont inspirées d’une pièce qui était proposée au catalogue de la marque dans le courant des années 1920.

Enfin et pour preuve qu’il n’existe pas de date buttoir pour le vintage horloger, la maison Breguet a fait le choix de lancer pour son 250e anniversaire la Classique Souscription 2025, une référence à la fois sobre et délicate inspirée de montres de poche lancées par le maître à partir de 1795 à grand renfort de réclames, une première dans le métier.

 

Vincent Daveau

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