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Nivada Grenchen Aquamar, une skin-diver pour les passionnés

Nivada Grenchen Aquamar, une skin-diver pour les passionnés

Alors que de nombreuses marques s’échinent à grossir leurs boîtiers et à saturer leurs cadrans, Nivada Grenchen choisit une tout autre trajectoire : celle du respect des proportions, de l’hommage maîtrisé, et de l’innovation subtile. Avec la montre Aquamar, une skin-diver à l’ADN vintage mais résolument contemporaine, la marque suisse réaffirme ce qui fait sa singularité : proposer des montres chargées d’histoire, simples d’apparence, mais techniquement bien pensées.

Nivada Aquamar

Pour comprendre ce qu’est l’Aquamar, il faut d’abord revenir sur l’histoire de Nivada Grenchen. Fondée en 1926 à Granges (ou « Grenchen », en Suisse alémanique), la maison a longtemps été connue pour ses montres robustes, destinées aux professionnels de terrain et aux explorateurs. Dans les années 50–60, alors que le monde découvre les fonds marins et que la plongée se démocratise, Nivada propose plusieurs modèles emblématiques, dont l’Antarctic, portée lors des expéditions américaines Deep Freeze dans l’Antarctique, et bien sûr les Chronomaster Aviator Sea Diver, devenues cultes.

Mais comme tant d’autres marques indépendantes, Nivada s’efface dans la tourmente du quartz. Il faudra attendre 2018, et l’impulsion de Guillaume Laidet et Rémi Chabrat, pour voir renaître la maison, avec pour ambition de rééditer, en respectant l’esprit originel, ses modèles les plus légendaires.

C’est dans cette dynamique que naît l’Aquamar, une skin-diver directement inspirée des archives des années 60, mais qui ne se contente pas de reproduire : elle s’approprie, modernise et ose quelques innovations inattendues.

Apparue dans les années 1950, à l’aube de la plongée loisir, la skin-diver est une montre-outil conçue pour les amateurs d’exploration sous-marine en apnée, ou « plongée libre » (skin diving). Contrairement aux imposantes montres de plongée destinées aux professionnels, la skin-diver se distingue par sa silhouette plus fine, son diamètre contenu et une étanchéité généralement limitée à 100 ou 200 mètres, largement suffisante pour les aventures du quotidien. Elle allie fonctionnalité et discrétion, avec une lunette tournante, un cadran lisible même dans l’obscurité, et une grande légèreté au poignet. Aujourd’hui, la skin-diver séduit par son design rétro et sa polyvalence, parfaitement adaptée à un usage urbain comme nautique, et demeure un choix privilégié des amateurs de montres au charme authentique et durable.

Le boîtier : compact, équilibré, intemporel

Premier coup de cœur : le diamètre de 38 mm. À l’heure où tant de plongeuses frôlent ou dépassent les 42 mm, Nivada opte ici pour un format contenu, respectueux des dimensions historiques. Ce choix n’est pas qu’esthétique : il traduit une volonté de cohérence avec l’époque à laquelle la montre rend hommage.

Le boîtier, en acier 316L, affiche une épaisseur raisonnable de 12,9 mm, avec un fond vissé et une couronne également vissée, garantissant une étanchéité de 200 mètres. Sur le poignet, l’équilibre est remarquable : la montre se pose sans imposer, se fait oublier sans se diluer.

La lunette bidirectionnelle, en céramique (matériau rarement vu sur des plongeuses vintage dans cette gamme de prix), ajoute une touche de modernité bien intégrée. Les crans sont francs, agréables, et la rotation douce mais ferme. Elle permet le timing classique d’un plongeon… ou simplement d’un œuf à la coque, pour les moins téméraires.

Le tout est surmonté d’un verre saphir bombé double dôme, clin d’œil visuel aux plexis d’époque, mais nettement plus résistant aux rayures. L’ensemble renvoie une sensation de qualité et de durabilité, sans superflu.

Cadran : vintage en surface, innovation en profondeur

Le cadran de l’Aquamar est une des plus belles surprises de cette montre. Proposé en trois coloris (noir profond, bleu mat et gris texturé), il adopte une construction sandwich, avec des index creusés laissant entrevoir une couche inférieure luminescente. L’effet est à la fois graphique et fonctionnel : la lecture nocturne est excellente, sans être criarde.

Les aiguilles bâtons, épurées et bien dimensionnées, sont également enduites de Super-LumiNova. L’aiguille des secondes, avec son contrepoids rouge vif, apporte une touche dynamique à l’ensemble.

Mais la vraie innovation, discrète et maligne, se cache à trois heures : le disque de date luminescent à deux teintes. Un détail rarement vu ailleurs. Le disque alterne entre deux types de Super-LumiNova selon la date affichée, créant une variation subtile, un jeu de lumière presque organique. C’est ludique sans être gadget, technique sans être démonstratif. Une trouvaille poétique, presque japonaise dans l’esprit.

Nivada Aquamar Grey – Blue – Black

Mouvement : du fiable, du suisse, du serviceable

Sous le capot, la montre abrite un calibre Soprod P024, un mouvement automatique suisse dérivé de l’ETA 2824-2. Il oscille à 28 800 alternances par heure, dispose d’une réserve de marche de 38 heures, et offre une fiabilité reconnue par les horlogers indépendants.

Ce choix est stratégique : il garantit une précision correcte, une facilité d’entretien, et permet à la marque de proposer une montre entièrement suisse sans exploser les coûts.

Portabilité : la vraie « tool-watch » de tous les jours

Sur bracelet Tropic, sur acier « grains de riz », ou encore sur cuir ou NATO, l’Aquamar change de visage sans jamais perdre son identité. C’est une montre qui accepte aussi bien le costume que le t-shirt, qui se glisse sous une manche de chemise comme sous un gant de plongée.

Légère, fine, résistante, elle devient un compagnon de poignet quotidien, pour ceux qui aiment porter leurs montres plutôt que les admirer dans une boîte.

Une montre diver outsider

Ce qui fait la force de l’Aquamar, c’est sa discrétion assumée. Elle ne cherche pas à rivaliser avec les autres divers connues. Elle trace sa propre route, dans un couloir de niche : celui de la plongeuse de caractère, compacte, accessible et ancrée dans une mémoire horlogère sincère.

Elle parlera aux collectionneurs, aux amateurs de design rétro, mais aussi aux porteurs exigeants qui en ont assez des montres qui crient leur présence.

Positionnement & rapport qualité-prix

Proposée à CHF 890 / EUR 815 / USD 1 050, l’Aquamar se positionne dans le segment des montres automatiques accessibles, tout en offrant des caractéristiques techniques et esthétiques dignes de modèles bien plus onéreux.

Face à des concurrentes comme la Baltic Aquascaphe (plus minimaliste), la Seiko SPB143 (plus imposante), ou la Hamilton Khaki Navy Scuba (plus moderne), elle tient tête grâce à sa cohérence globale, son charme visuel, et cette fameuse touche « fun » lumineuse.

L’Aquamar n’est pas une montre pour tout le monde. Elle ne cherche pas à impressionner au premier regard, ni à séduire à grands coups de marketing. Elle s’adresse à une frange bien précise de passionnés : ceux qui aiment les montres pour ce qu’elles racontent, pas pour ce qu’elles montrent.

Avec son format contenu, son design racé, ses clins d’œil à l’histoire et son twist lumineux inattendu, elle incarne à merveille l’idée d’une « skin-diver nouvelle génération » : ancrée dans le passé, parfaitement lisible au présent, et encore plus désirable dans l’ombre.

 

Patrick Koune

 

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