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Last Train : l’avenir du rock

Last Train : l’avenir du rock

L’histoire de LAST TRAIN est passionnelle… les 4 gamins qui ont formé ce groupe il y a quelques années sont devenus adultes et la parution de ce deuxième et toujours difficile album en atteste. Les Mulhousiens expatriés à Lyon ont publié en septembre le superbe « The Big Picture », résultat d’une année d’effort nécessaire après la longue tournée précédente. L’attente fût salvatrice et les rencontrer détaillant avec concision leurs techniques de travail et différents projets avant leur concert Mérignacais est un privilège. L’union fait la force, l’amitié et le talent feront la légende.

LE SHOW.

Côté déco, LAST TRAIN la joue sobre et n’affiche plus son nom en grosse lettre sur le fond de scène. Ambiance feutrée et gros son vont être au rendez-vous de l’heure et demi que le groupe va consacrer à dévoiler une partie de cet album tout en injectant quelques vieilleries. « All Alone » ouvre le bal et d’emblée les spectateurs constatent que les musiciens ont conservé la fougue qui les caractérise. Appliqués, chacun assure sa partition tant musicale que physique pour s’imbriquer dans un ensemble formant LAST TRAIN. Julien, Timothée, Antoine et Jean No sont des protons qui se percutent pour former l’atome du rock n’roll… l’énergie positive qu’ils dégagent sur scène augmente au fil des titres et dès « On Our Knees » (première claque), le public a le sentiment de vivre un moment exceptionnel alors que le show n’a que 20 minutes! Auparavant, « Way Out » de 2017 rappelle que LAST TRAIN à 350 concerts au compteur. Jamais plus dans la lumière que ses comparses, le chanteur-guitariste explose le micro de sa voix rauque et facilement reconnaissable rappelant parfois OASIS. Il assurera sur toute la longueur et se permettra un rapide bain de foule apprécié des photographes.

ELECTRIQUE.

La puissance de feu réside dans le jeu des deux guitaristes qui enchainent les notes sans jamais s’éclipser. Pas de leader dans l’électricité, « Between Wounds » et « Disappointed » vont en être deux exemples flagrants. En parallèle, la rythmique assure alors que la deuxième baffe arrive sans prévenir : « Fire ». L’une des chansons les plus plébiscitées du public est revisitée pour s’inclure parfaitement dans le format du dernier disque. Dans la plupart des titres de cette tournée, LAST TRAIN privilégie la longueur et la qualité au nombre. Choix judicieux synonyme d’une maturité évidente. « Leaving You Now » annonce le rappel, LAST TRAIN est sur les planches depuis plus d’1 heure.

La dernière partie du set va probablement être la plus efficace. « Tired Since 1994 » est très représentatif de l’entité du groupe. Morceau de 6 minutes qui en met 4 à monter en puissance! Leur style musical ne ressemble à aucun autre et difficile d’affirmer telle ou telle influence artistique, LAST TRAIN fait du LAST TRAIN, point barre! « Cold fever » va agiter une dernière fois les premiers rangs motivés avant LA perle de la soirée qui résume et clôt les débats : « The Big Picture ». Ce titre (qui bénéficie d’un clip en forme de bilan) de 11 minutes est d’une beauté rare. Breaks, guitares, solos… cette chanson sur un amour qui n’a probablement jamais vu le jour est imparable. La musicalité est extraordinaire. Probablement la plus belle conclusion que pouvait prévoir le groupe à ses concerts actuels. Après les remerciements d’usage, le groupe se retire en pouvant être fier du travail accompli.

En gourmand mélomane je n’aurais qu’un seul regret! 15 minutes de plus incluant « Fragile » et « The Idea Of Someone » auraient été paradisiaques! Malgré tout, l’excellence des premières parties (notamment IVAN AND THE PARAZOL très influencée par THE DOORS) compense ce manque.  La tournée de LAST TRAIN se prolongera toute l’année 2020 et il ne faut pas rater ce groupe qui a dans ses mains le « Saint Graal » du rock Français. Incontournable.

Diego OnTheRocks 

© Crédits photos: Carolyn

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