Au fil des mois, l’organisation a dévoilé l’intégralité de la programmation avec de belles soirées en perspective. De Thomas Dutronc à Barbara Hendrix en passant par Ibrahim Maalouf, The Kills et Keziah Jones, les grosses pointures seront au rendez-vous. Comme à l’accoutumée, Samuel Vincent et Michel Rolland dénichent de grands talents comme les soulmen Michael Kiwanuka et Jalen Ngonda ainsi que Robert Cray, septuagénaire blues américain digne relève de Buddy Guy. Humain et qualitatif, le Cognac Blues Passions est également le lieu idéal pour découvrir d’autres artistes comme No Money Kids, Quintana Dead Blues Experience, Frank et Robert Finley qui vont surprendre un public charentais fidèle et passionné. Espérons que le soleil soit au rendez-vous avec Earth Wind & Fire Experience qui va groover les jardins publics comme Gloria Gaynor l’a fait l’an passé !
L’INTERVIEW
Samuel Vincent : Oui ! Du 25 au 27 juin, nous organisons le Niort Jazz Festival (avec Parov Stelar), les 27 et 28 juin, nous avons le Free Music Festival autour du lac de Montendre avec Cypress Hill en tête d’affiche, ensuite Cognac Blues Passions du 2 au 5 juillet, Au Détour des Tours à Saint Jean d’Angely sur 3 jeudis consécutifs de juillet afin de proposer la scène émergente, le festival électro StereoParc à Rochefort les 18 et 19 juillet et enfin le Surgères Brass Festival fin juillet avec (entre autres) Cali, Pascal Obispo et Olivia Ruiz.
Diego : Un programme très chargé ! Quel bilan tires-tu de l’édition 2024 du Cognac Blues Passions ?
Samuel Vincent : C’était une très belle édition artistique. Je suis satisfait par la scène Rolling Stone Conversations qui a pris une dimension nouvelle avec des sets acoustiques et des interviews en public qui ont donné naissance à un disque vinyle collector. Celui-ci contient des versions inédites enregistrées à Cognac et mixées à Londres. Une vraie réussite, il ne manquait que le soleil ! J’ai adoré voir Deep Purple et Rival Sons dont je suis un fan inconditionnel… un côté Led Zeppelin que je n’ai malheureusement jamais vu en concert. Cette année, le timing ne collait pas avec ses autres prestations mais nous aurions aimé faire revenir Robert Plant à Cognac en 2025, c’est bien dommage. Les disponibilités des artistes ne sont pas toujours évidentes entre les festivals et les créneaux qu’ils ont lors d’une tournée estivale européenne. Outre l’aspect financier, il faut que les planètes s’alignent…
Diego : On espère tous ré-entendre « Whole Lotta Love » dans les jardins de Cognac ! Quels changements importants sont à noter avec l’édition précédente ?
Samuel Vincent : L’édition est raccourcie d’une journée dans les jardins car une partie du festival est sponsorisée par des partenariats privés et le contexte économique est difficile. Nous avons opté pour une solution prudente. La dimension du festival demeure identique tout en continuant une proposition avec les bars extérieurs locaux et de nombreux concerts gratuits. Nous avons pour objectif de sensibiliser un public à une musique qui n’est pas hyper médiatisée. A l’intérieur du site, nous allons remettre celui-ci au cœur du projet en créant un village de Cognac, développer la restauration rapide et ajouter des places assises.
Diego : L’humain est une priorité du festival qui ne m’a jamais échappé et bravo pour toutes ces attentions !
Samuel Vincent : Merci. Nos partenaires sont dans le même esprit afin de rapprocher le public du festival.
Diego : Concernant une nouveauté dans la programmation, certains artistes jouent deux fois avant la tête d’affiche comme Frank, Quintana Dead Blues Experience et No Money Kids ?
Samuel Vincent : Effectivement. Étant donné qu’il y a des changements de plateaux prévus, nous avons choisi 2 sets concernant certains artistes. La densité de concerts reste similaire mais dans le timing final, nous allons finir plus tôt cette année, à savoir vers 1h du matin. Afin que les temps de jeu des groupes que tu as nommés soient importants, nous avons décidé de les voir performer deux fois. Au final, tu as 4 artistes par soir et il faut ajouter ceux qui passeront à la Rolling Stone Conversations en deux temps, l’après-midi vers 16h en accès gratuit et en soirée dans la formule payante.
Diego : La scène Rolling Stone qui est un réel plus au festival de Cognac avec les amis Alma Rota et Xavier Bonnet ! Tout comme le groove au Château de Cognac !
Samuel Vincent : Et cette année, le public pourra découvrir la Suissesse Roxane, une jeune artiste rencontrée grâce à Universal. Il y aura également Jon Muq, un musicien, producteur et auteur-compositeur d’origine Ougandaise qui joue de la soul.
Diego : J’ai souvenir de la performance de Bergson & Hooks l’année dernière qui était géniale ! Un duo technique électro-acoustique mêlant funky, soul et blues !
Samuel Vincent : C’est vrai. Nous créons également le projet « The Road to Soul » les jeudi et vendredi chez Rémy Martin. Deux concerts à 17h30 avec un instrument mis à l’honneur, cette année le thème est le piano. Les invités sont Julien Brunetaud et Rémi Panossian, la jauge est limitée à 150 personnes avec des conditions optimales et une exposition photographique.
Diego : Deux artistes moins connus risquent également de marquer cette édition 2025, No Money Kids et Robert Cray ?
Samuel Vincent : No Money Kids est un trio français qui a une actualité chargée en 2025 avec beaucoup de nouveautés qui paraissent régulièrement. Ils mélangent le blues, le rock et la pop avec une expérience notable. J’ai eu la chance de les voir en début d’année à la Maroquinerie, un concert sold-out pour un super show. Concernant Robert Cray, il faisait les couvertures des magazines de guitare dans ma jeunesse. C’est un génie considéré comme le nouveau BB King, sans être très connu du grand public comme les références classiques.
Diego : Quel héritage humain le fondateur du Cognac Blues Passions Michel Rolland qui est actuellement directeur artistique du festival t’a transmis ?
Samuel Vincent : Je bosse depuis 25 ans sur le blues avec Michel et le facteur humain est au centre de tous les événements organisés par Belle Factory. Festivaliers, bénévoles, artistes, équipes techniques, presse, ce facteur est essentiel dans notre façon de voir les choses. Sans tous ces gens, il n’y a pas de festival. Michel a impulsé un Adn dans la programmation depuis les débuts et j’y adhère complètement même si à l’origine, je suis plus sensible aux musiques électroniques, au jazz et au rap. Cette filiation est importante et notre identité fait l’évènement afin de nous démarquer. La concurrence est rude et nos choix s’orientent vers des artistes peut-être « un peu » moins connus mais d’une qualité indéniable. Notre mode économique est ainsi tissé et cette sensibilité est un point commun que nous avons avec Michel.
Diego : C’est là tout votre mérite et je vous félicite pour le bonheur que vous donnez aux spectateurs ! Pour finir, où peut-on acheter les billets afin de venir du 2 au 5 juillet au Cognac Blues Passions ?
Samuel Vincent : On trouve les billets chez tous les distributeurs classiques comme Ticketmaster et France Billet, sinon sur le site du festival bluespassions.com et sur l’application téléchargeable pour smartphone. Concernant les formules, il existe des pass 3 et 4 jours incluant le premier soir à Jarnac. Les soirées « Groove au Château » et « Remi Martin – The Road to Soul » sont en supplément pour la somme de 15 euros par concert. Ces évènements se déroulent en comité très restreint dans un cadre exceptionnel. Toutes les informations sont disponibles sur notre site.
Diego : D’ailleurs je précise que l’application pour smartphone est actualisée en permanence ! Merci Samuel et on se donne rendez-vous pour le plus bel évènement estival !
Samuel Vincent : Merci à Luxe Infinity. A bientôt !
