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Les Émaux de Longwy

Les Émaux de Longwy

En Lorraine, berceau des arts de la céramique, située entre la frontière de la Belgique et du Luxembourg, la Faïencerie de Longwy, industrie céramique datant du XVIIIème modernise ses créations pour répondre à une nouvelle demande et ouvre ses ateliers au public pour nous faire découvrir un savoir-faire unique et un patrimoine de plus de deux siècles d’existence.

Un peu d’histoire…

C’est dans un ancien couvent carmélite en 1798 que la famille Boch fonde la première manufacture de céramique, pour produire des services de table et de toilette. Très rapidement, sa production gagnera en renommée après la visite de l’Empereur Napoléon Ier qui y commandera tous ses services, destinés aux Maisons Impériales de la Légion d’Honneur.

En 1835, la famille d’Huart devient propriétaire de l’établissement et le fera prospérer pendant plus de 150 ans. En 1870 en pleine époque orientaliste, l’italien Amédée de Carenza spécialiste du cloisonné rejoint la faïencerie. Ancien dirigeant des usines de céramique de l’Empereur du Japon, il offre un nouveau procédé pour riposter aux nombreuses importations asiatiques : le trait d’émail noir qui remplace le fil de laiton pour délimiter les couleurs. C’est ainsi que naissent les premiers émaux de Longwy.

À partir de 1918, le style Art Déco insuffle une nouvelle dynamique aux créations aux formes plus modernes et géométriques. Mais ce style passe rapidement de mode pour disparaître dans les années 30.

Après une très longue période de sommeil due aux guerres, aux crises et à l’exode, la famille Kostka reprend les rênes de l’industrie en 1991 pour lui offrir une nouvelle impulsion tout en perpétuant le savoir-faire et les techniques de production. Prescriptrice de tendances, elle s’entoure aujourd’hui des meilleurs designers et artistes français pour moderniser et promouvoir les créations Longwy.

emaux

La fabrication

Une merveilleuse plongée dans la tradition artisanale des émaux cloisonnés sur faïence nous fait découvrir chaque étape, réalisée avec précision et passion allant de 30 à 50 heures de travail pour la réalisation d’une seule pièce.

En premier lieu les ateliers de modelage et de coulage pour la fabrication des modèles en plâtre. Ces modèles une fois moulés, génèrent des plâtres creux dans lesquels est versée la barbotine (mélange de kaolin, d’argile et d’eau). Les plâtres avides d’eau, aspirent le liquide et forment une croûte le long de leurs parois. Dès que leur épaisseur atteint 7/8 mm, ils sont retournés se vidant ainsi du trop-plein de barbotine. Les pièces sèchent alors dans le plâtre pendant 5 heures, puis une fois démoulées, restent à l’air libre pendant 24 heures.

La seconde phase consiste à déposer les modèles dans l’atelier du rachevage, dernière vérification avant la cuisson. Les racheveurs prennent le relais et ébarbent les plans de joint pour leur donner un aspect lisse en les frottant à l’éponge humide. Les pièces sont alors cuites à 1 050°C toute une nuit pour devenir une terre cuite blanche, appelée le biscuit.

Une fois refroidis, les biscuits sont déposés dans les ateliers presse et remplissage.

La presse est l’impression du décor sur le biscuit à l’encre noire, soit à la main soit au calque, pour cloisonner les couleurs. Une fois terminée, les biscuits sont remis aux remplisseuses. En utilisant la technique du goutte-à-goutte avec un bâton de bois fin et long et une seringue électrique, elles appliquent délicatement l’émail coloré dans chaque alvéole, qui sèche très rapidement au contact du biscuit poreux. Une fois entièrement émaillée, la pièce est alors cuite à 750°C.

Après la première cuisson, les modèles sont déposés dans l’atelier de repasse pour une opération de retouche permettant de combler les trous occasionnés par l’éclatement des bulles d’air. Une fois terminée, les pièces sont à nouveau cuites à 750°C puis finement peintes au pinceau, à l’or ou au platine, pour être une dernière fois cuites à 600°C.

L’atelier de craquelage est le dernier maillon de la fabrication. Selon la teinte désirée, les pièces sont recouvertes d’eau teintée avec de la terre de sienne, de l’encre bleue ou de Chine, sur la surface émaillée pour rendre visibles les craquelures de l’émail.

De belles rencontres pour de fructueuses collaborations…

Depuis les dix dernières années, de nombreux artistes et designers contemporains ont rejoint “ l’aventure Longwy ” permettant ainsi de faire évoluer le site de la manufacture. Nouvelles formes géométriques, lignes pointues et nouvelles couleurs ont permis une nouvelle dynamique de production : Stéphane Gisclard, Clotilde D., Nicolas Blandin, Jean Boggio, Nicolas de Waël,…

Ici et ailleurs, Les émaux de Longwy à travers le monde…

La petite faïencerie devenue grande s’est imposée dans l’univers du luxe en devenant un “ must have ” de la décoration. Encrés dans le temps, les émaux font leur tour du monde (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, Italie, Angleterre, Brésil, France…) pour ravir une clientèle tant traditionnelle que contemporaine.

Faïencerie et Emaux de Longwy

3, rue des Emaux,

54400 LONGWY

www.emauxdelongwy.com

Angel K