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« Jean Bardin, Le Feu Sacré », une riche exposition rétrospective

« Jean Bardin, Le Feu Sacré », une riche exposition rétrospective

L’exposition « Jean Bardin (1732-1809), Le Feu Sacré », présentée au musée des Beaux-Arts d’Orléans jusqu’au 30 avril 2023, s’est vu attribuer le label « Exposition d’Intérêt National 2023 » du Ministère de Culture.

Le label « Expositions d’Intérêt National » a pour objectif de mettre en valeur l’excellence des expositions organisées par les musées français en région. Il récompense des expositions innovantes qui mettent en lumière de nouvelles thématiques qui reflètent la richesse et la diversité des collections des musées français.

Cet honneur couronne l’exposition extraordinaire et le travail colossal d’Olivia Voisin et de son équipe. Le musée des Beaux-Arts s’est vu décerner le label « Exposition d’Intérêt National 2023 » par le Ministère de la Culture pour l’exposition « Jean Bardin (1732-1809), le Feu Sacré ».

Ce label prestigieux distingue chaque année une quinzaine d’expositions et rend hommage aux travaux scientifiques menés par les équipes des musées. À l’affiche jusqu’au 30 avril, on peut (re)découvrir cet artiste important de la seconde moitié du XVIIIe siècle, mis en lumière par l’Agence NC Nathalie Crinière – scénographie, architecture d’intérieur. Dans ce décor coloré et vivant, le spectateur est plongé dans l’imaginaire de l’artiste à nouveau de retour dans la lumière.

Initiée en 2016 par le spécialiste de l’artiste et commissaire scientifique, Frédéric Jimeno, cette exposition est le fruit de nombreuses années de recherche. Première rétrospective consacrée au peintre Jean Bardin, l’exposition « Jean Bardin (1732-1809), le Feu Sacré » réunit pour la première fois le corpus de l’artiste. Des peintures de cathédrales et d’églises françaises récemment restaurées sont exposées à côté d’œuvres, souvent exposées pour la première fois en France, de grands musées européens (Albertina à Vienne, Mayence, etc.) et français (Louvre, Nancy, etc.), et issues de collections particulières. Cette exposition révèle un artiste parmi les artistes majeurs de son temps, à l’aube du néoclassicisme. Le catalogue de l’exposition publié aux Editions Le Passage constitue la première monographie du peintre.

Jean Bardin « La Pénitence »

L’exposition est aussi l’occasion d’évoquer l’entourage familial du peintre, à commencer par l’image de sa fille Ambroise-Marguerite (1768-1842), artiste formée par son père, deuxième femme peintre orléanaise après Thérèse Laperche (1743). -1814), elle-même présentée au public en 2020 dans le cadre de l’exposition Jean-Marie Delaperche.

Jean Bardin « Tullie faisant passer son char sur le corps de son père

En 1786, avec le soutien du duc d’Orléans, la ville d’Orléans l’engage comme premier directeur-professeur de l’École gratuite de peinture nouvellement fondée, et Jean Bardin joue un rôle important dans le développement de l’art et la démocratisation de la culture à l’aube de la révolution. L’exposition revient sur la naissance de l’institution et du muséum ouvert en 1797, rappelant l’engagement pédagogique du peintre pendant en complément sa carrière.

Organisateurs de l’exposition

Commissariat scientifique Frédéric Jimeno, docteur en histoire de l’art, chargé de cours à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Comité scientifique Corentin Dury, conservateur des collections anciennes du musée des Beaux-Arts d’Orléans ; Christine Gouzi, professeur en histoire de l’art moderne, Sorbonne Université ; Mehdi Korchane, responsable des arts graphiques des musées d’Orléans ; Nicolas Lesur, historien de l’art ; Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans, conservatrice des collections après 1750. Scénographie Agence Nathalie Crinière.

L’exposition se prolonge à l’Hôtel Cabu – musée d’Histoire et d’Archéologie avec Gabriel Rabigot, un paysage pour l’Ecole de dessin d’Orléans.

Jean Bardin « Mars sortant des bras de Vénus pour aller à Troie »

Infos Pratiques

Exposition « Jean Bardin (1732-1809), Le Feu Sacré »

Musée des Beaux-Arts / 1, rue Fernand Rabier 45000 Orléans.
Tarif plein : 6 euros / Tarif réduit : 3 euros / Gratuit avec le Pass musées.
Jusqu’au 30 avril 2023 Du mardi au samedi, de 10h à 18h Jeudi, jusqu’à 20h Dimanche, 13 à 18h.

A propos de Jean Bardin

Jean Bardin, peintre et dessinateur, est originaire de Montbard. Il s’installe à Orléans en 1786 pour travailler comme professeur à l’Ecole gratuite de dessin. Fondée par Aignan-Thomas Desfriches, l’institution est située au berceau d’une vitalité artistique sans pareille sur les bords de Loire. Le collectionneur orléanais passionné accueille les artistes les plus célèbres du XVIIIe siècle. Jean Bardin, lauréat du Prix de Rome en 1765, était bien sûr l’un d’entre eux.

Jean Bardin « Bacchantes décorant la statue du dieu Pan »

Dès son arrivée dans la ville, l’esthète promet également de faire d’Orléans un lieu extraordinaire dans le domaine de l’art. Il forme ses étudiants à rejoindre les manufactures locales et, avec Desfriches, crée une bibliothèque d’œuvres (qui deviendra le premier musée de la ville) avec lesquelles les étudiants vont s’exercer. La transmission est cruciale pour ce maître, mais ses peintures ont été largement oubliées, du moins par le grand public.

Jean Bardin  » Homme debout de dos, bras levés »

Pendant longtemps, ses œuvres sont restés invisibles, car elles étaient exposés dans des églises de province, et bien souvent en mauvais état. Après un travail d’investigation minutieux, notamment basé sur les recherches de Frédéric Jimeno, docteur en histoire de l’art, et la restauration de certaines œuvres, le musée des Beaux-Arts d’Orléans leur rend hommage dans une grande exposition jusqu’au 30 avril 2023. A découvrir et à ne pas manquer, cinq œuvres grand format incontournables !

Ema Lynnx